Les âmes mortes
Par les chemins du ciel en longue procession
Défilent chaque soir les croix des âmes mortes
Happées par le néant sans interruption
Plus que cercueil ouvert comme une large porte
Elles sont de la mer ces âmes-là qui passent
De son tréfonds visqueux noir et tentaculaire
Et les algues mêlées semblent tisser leurs traces
Plus que filet tendu des arènes bestiaires
Comme un bras noir crispé la jetée du vieux port
Couve les orphelins leurs mères et leurs peines
Les quais n’attendront plus les mâts bistres et torts
Plus hérissés de cris que foule dans la haine
Comme des voiles issues des horizons blafards
Les vents s’en vont chargés de luttes et de sanglots
Capter jusqu’aux étoiles une lueur d’espoir
Dont le rayon tremblant se casse dans les flots
La Solitude
Sur le berceau d’un nouveau-né
Un souffle chaud l’a ravivée
Elle a lancé son premier cri
La solitude ma solitude
La sœur du doute
Sur ma route
La sœur des vieux
De l’au-delà des rêves
Par à travers ma vie
Je te lance un défi
La solitude ma solitude
Sur un amour inachevé
Une rupture inavouée
Elle s’installe inattendue
La solitude ma solitude
La sœur du doute
Sur ma route
La sœur des vieux
De l’au-delà des rêves
Par à travers ma vie
Je te lance un défi
La solitude ma solitude
Sur un espoir évanoui
La peur du vide
De l’infini
Elle est venue comme une amie
La solitude
Ma solitude