HOMMES, DIEUX et SCIENCE, 19,

La parole de Jésus selon Thomas.

 

Le cinquième évangile fut trouvé en 1945 en haute Egypte à Nag Hamadi. Les 114 logos ou paroles de Jésus qui le composent auraient été recueillis par Thomas qui etait l’un des 12 apôtres cités par les quatre évangiles. Il fut un gnostique qui douta de la résurrection (Jean). On aurait pu penser que ce cinquième évangile aurait été adopté par le christianisme, mais hélas les exégètes catholiques l’ont considéré comme un tissu d’hérésies, car il présente Jésus comme un homme nouveau, un homme de connaissance, un gnostique qui est le révélateur des consciences individuelles et qui n’est pas le messager de la foi mais celui de la connaissance.

Cinq des ces logos sont particulièrement révélateurs de la pensée de Jésus.

Logos 1 «  Celui qui se fera l’herméneute de ces paroles ne goûtera plus de mort »

Jésus nous invite à être comme lui un gnostique éveillé : être ce que je suis…

Logos 2  « Que celui qui cherche soit toujours en quête jusqu’à ce qu’il trouve et quand il aura trouvé, il sera dans le trouble, ayant été troublé , il s’émerveillera, il régnera sur le Tout »

Logos 92 « Cherchez et vous trouverez »

Logos 94 «  Celui qui cherche trouvera, à celui qui frappe de l’intérieur, on ouvrira »

Logos 110 « Celui qui a trouvé le monde et s’est fait riche, qu’il renonce au monde »

 Selon Jésus, l’homme ne doit pas croire sans comprendre, il doit tout au long de sa vie être à la recherche de la vérité. Son parcours terrestre, dans un monde de matière, et dans un corps de matière doué de conscience, implique qu’il cherche trouve et s’émerveille pour enfin régner sur le Tout. C’est donc l’opposé de l’enseignement de l’Eglise catholique qui n’a jamais cessé pendant 1 500 ans de persécuter tous les libres penseurs qui s’opposaient à ses dogmes insensés. L’exemple le plus consternant fut celui de Galilée qui fut contraint d’abjurer devant le tribunal de la Sainte Inquisition, puis assigné à résider à Florence. Ce n’est qu’en 1992 que l’Eglise reconnut son erreur…Giordano Bruno lui, eut une fin moins paisible, car il fut arrêté en 1591 pour avoir prétendu que le cosmos était infini et renfermait des mondes semblables au nôtre, avoir estimé que les dogmes de l’Eglise n’étaient pas fondés, nié la virginité de Marie et refusé les dogmes de la Trinité et de la transsubstantiation. Après neuf ans de captivité, persistant dans son hérésie, le pape Clément VIII le condamna au bûcher. A l’aube du 17 février, il fut conduit sur le Campo dei Fiori, là, dépouillé de tous ses vêtements et lié à un poteau, il fut brûlé vif ! Qu’aurait pensé Jésus d’un tel comportement digne de la barbarie d’un procurateur romain ?

 

Ame, Esprit, Corps – Le royaume des ondes.