PHILOSOPHIE DES SCIENCES
Philippe Jean Coulomb
Une véritable révolution de pensée est en cours. Du quantum d’action de Max Planck (1900) à l’électrodynamique quantique de Richard Feynman (1965), le XXe siècle a connu un foisonnement de découvertes scientifiques majeures qui s’accélèrent au cours des premières années du XXIe siècle, avec notamment la carte du génome humain (2001), le boson de Higgs (2012), les ondes gravitationnelles (prédites par Albert Einstein en 1916 et découvertes expérimentalement en 2015) et plus récemment : l’intelligence artificielle.
Cependant, le théorème de Godel démontrant que la plupart des systèmes formels peuvent formuler des énoncés corrects qui ne sont ni démontrables ni infirmables dans le système : à savoir des énoncés indécidables, révèle l’existence d’un danger invisible mais intrinsèque aux intelligences artificielles : à savoir qu’il est impossible de savoir avec certitude si elles feront bien ce qu’on leur a appris c’est-à-dire faciliter notre vie ou la détruire !!!
La philosophie des sciences rencontre d’immenses difficultés pour analyser et comprendre les intentions du deus ex machina qui anime l’Univers, le pourquoi de la Conscience, la réalité du hasard, le passé de l’ADN, le futur de la mort et l’effrayante réalité de l’Intelligence artificielle.
La Conscience
Le Docteur Laurent Alexandre[1] estime que « le cerveau n’est pas le fruit d’un projet, mais d’une marche au hasard totalement erratique. La conscience n’est pas le résultat d’une mécanique rationnelle, mais d’une émergence progressive baroque et fragile ».
Roger Penrose expliqua quels étaient les mécanismes physiques qui déterminent la formation de moments de conscience dans le cerveau à travers des états d’intrication et de cohérence présents dans les microtubules et l’effondrement de la fonction d’onde qui rassemble les états quantiques à l’intérieur des microtubules.
L’information ou mémoire unit intrinsèquement les microtubules à travers le processus de l’intrication. Les neurones ne fonctionnent donc pas uniquement avec des mécanismes électrochimiques.
L’effondrement des états de superposition quantique dans les microtubules a lieu en moyenne tous les quarantièmes de seconde. Il se réalise en deux étapes :
– La première est celle du « moment inconscient » qui correspond à l’état quantique de tous les états des tubulines dans les microtubules.
– La seconde est celle du « moment conscient » qui correspond à l’effondrement de la fonction d’onde qui rassemblait, dans un seul état quantique, l’intrication qui unissait les microtubules dans le cerveau. Les calculs permettent d’établir que 109 tubulines sont nécessaires pour générer un moment de conscience. C’est cette étape qui déclenche les processus électriques par lesquels les neurones et les synapses communiquent entre eux.
L’effondrement de la fonction d’onde n’est pas un simple effondrement quantique, c’est un effondrement gravitationnel dans un environnement quantique de l’ordre du champ de Planck.
Wheeler et Deutsch affirment que, chaque fois qu’un effondrement quantique se produit dans notre Univers, un ou plusieurs effondrements se produisent dans des Univers parallèles. Ainsi, tous les Univers possibles existent vraiment, même si nous ne parvenons pas à les percevoir.
Le prix Nobel de physique Roger Penrose estime que la durée très courte de l’effondrement est permise par la grande masse des microtubules, plus grande est la masse, plus grand et rapide est l’effondrement gravitationnel. Quand, dans le cerveau, un moment de conscience est déterminé par l’effondrement de la fonction d’onde, c’est que la masse totale du nombre de microtubules dans le cerveau est très élevée (notons qu’une amibe n’en possède qu’un très petit nombre). Il s’agit là d’une interprétation déterministe de la superposition quantique.
Pour atteindre un moment de conscience de 1/40 sec il faut que les microtubules de seulement 100 000 neurones soient en état de superposition quantique. Cela signifie qu’à l’état de veille un être humain peut expérimenter jusqu’à un million de moments de conscience par jour et cela fait de lui un être réellement supérieur. Par contre, pour une amibe, qui a une masse très faible de microtubules, il faudrait une heure pour déclencher un moment de conscience, soit 24 moments de conscience par jour : trop peu pour être comparée à Albert Einstein !
L’homme est donc capable de développer une conscience supérieure qui lui permet de décrypter l’Univers et cela grâce à son cerveau qui autorise des moments de conscience suffisamment brefs pour éviter la décohérence et suffisamment nombreux pour produire des génies comme Albert Einstein ou Roger Penrose qui possédaient une extraordinaire capacité à percevoir le flux de la conscience dans son incidence rythmique.
Selon le psychologue Karl Pribam, le cerveau se comporterait comme un hologramme en mesure de décoder toutes les fréquences provenant de l’Univers, tandis que l’esprit ne serait pas situé dans le cerveau, mais dans une sorte de matrice résidant dans un règne au-delà du temps et de l’espace.
Le cerveau serait un hologramme qui s’activerait une fois qu’il est « illuminé » par des faisceaux de fréquences différentes provenant de l’extérieur. L’hologramme est donc le système le plus efficace pour emmagasiner de l’information.
Le cerveau se ne serait que le transducteur d’une information provenant d’ailleurs, c’est-à-dire d’un endroit en dehors de l’espace-temps capable aussi bien de recevoir que de transmettre de l’information de manière non locale.
Le vide serait la source de toute la réalité dont serait né l’univers comme fluctuation quantique. Le vide n’est pas réellement vide c’est un bouillon de particules comme en témoigna l’expérience du physicien hollandais Hendrik Casimir. C’est le règne ou naissent les quanta, c’est-à-dire les particules élémentaires, et où toutes les particules et tous les êtres vivants sont liés. Ce serait la matrice de la conscience de l’univers et l’entrepôt de la mémoire.
En résumé : la conscience n’est pas dans le cerveau, mais dans un monde absolu comme l’écume quantique sur l’échelle de Planck qui est le système de référence absolu de l’Univers qui réunit toute la création. Pour Penrose et et le docteur Stuart Hameroff le cerveau fonctionne comme un récepteur de conscience cosmique ; ils émirent l’hypothèse que la conscience est de nature quanto gravitationnelle et qu’elle permet une réduction des états quantiques dans le cerveau, réduction orchestrée de façon non locale…
Les choix qui émergent de l’effondrement ne sont pas dus au hasard comme le prédit l’interprétation classique de la mécanique quantique lorsqu’elle traite des états d’intrication entre particules élémentaires que le processus de la mesure fait s’effondrer. Dans le cas qui nous intéresse, les choix sont influencés par l’information du temps de Planck au niveau fondamental de l’Univers. Il s’agit là bel et bien d’une interprétation téléologique de la mécanique quantique !
Selon la théorie de Carl Gustav Jung, il est possible de scinder le psychisme humain en trois couches : le conscient, l’inconscient personnel et l’inconscient collectif. Jung considère l’inconscient collectif comme objectif au-delà de l’expérience individuelle subjective. Les archétypes sont le contenu imaginatif de l’inconscient collectif. La synchronicité donne accès aux archétypes. Dans le modèle jungien de psychisme, pris dans son ensemble, la conscience correspond à l’ordre, l’inconscient au chaos.
Le Hasard
Pour le Docteur Laurent Alexandre, l’évolution résulte beaucoup du hasard : « jamais les innovations biologiques n’auraient pu apparaître sans le hasard. »…« le cerveau se bâtit grâce à un mélange de déterminisme génétique, de réponse à l’environnement et de hasard. Ces trois composantes sont indispensables à l’émergence de la conscience. »
Le prix Nobel Wolfgang Pauli se rendit compte que tous les phénomènes synchrones qui se produisaient dans la nature, qu’ils soient à caractère humain ou quantique, devaient obligatoirement avoir une matrice commune, capable d’unir de façon synchrone le monde du psychisme avec celui de la matière. Il s’écria : « quelle satisfaction si la physique et le psychisme pouvaient être considérés comme des aspects complémentaires d’une même réalité. » La réflexion aboutit à un horizon scientifique complètement nouveau : le monde de la matière serait uni à celui de la conscience. L’univers ne serait pas un froid mécanisme sans finalité, régi par le hasard.
Nous sommes bien obligés de constater que de l’atome au cosmos tout parait hyper-organisé.
Le nombre étant un archétype, il est directement lié à la synchronicité. Puisque le but du nombre et de mettre de l’ordre, Jung l’appela l’archétype de l’ordre.
Tout naît non pas d’une force primitive, mais d’une forme, laquelle précède les lois de la physique, associée au principe de causalité, à la force et à l’énergie.
L’étude du monde intracellulaire nous révèle que rien n’est laissé au hasard.
Mais, qu’est-ce que le hasard ? Le hasard existe-t-il ? Existe-t-il un vrai et un faux hasard ?
Les Arabes nommaient « az-zahr » un jeu de dés. Les croisés adopteront ce mot, non pour désigner le jeu lui-même, mais la chance, le « hasard ».
Il n’est pas facile d’en donner une définition. La plus couramment formulée est celle d’une cause imprévisible attribuée à des événements fortuits ou inexpliqués. Le flou artistique règne et devient surprenant lorsqu’on se confie à lui…en désespoir de cause. On utilisera par exemple la locution familière: « à tout hasard » qui signifie « en prévision d’un événement possible »! Il faut donc être capable de prévoir un événement qui, lui, est possible.
En fait, l’incertitude c’est l’homme lui-même, le hasard est parce que l’homme se pose la question. Il dépend donc de l’historique de la flèche du temps humaine. Pour un homme actuel, qui connaît le passé historique, le hasard n’existe pas car il connait la réponse, donc la vraie question est celle de la connaissance. L’Évolution n’est pas stupide : si nous rajeunissions nous effacerions la mémoire et donc la connaissance or, chaque individu, en vieillissant augmente sa mémoire et donc ses connaissances, la Biologie anthropique est bien faite !
Le principe anthropique proposé par Brandon CARTER en 1974 semble impliquer que si les valeurs des constantes physiques de l’Univers avaient été légèrement différentes, la vie ne serait pas apparue sur la Terre et, si nous la considérons comme le fruit du hasard, ce serait renoncer à son intelligibilité !
Le mathématicien Antoine-Augustin COURNOT disait : « le hasard est la rencontre de deux séries causales indépendantes ».
La vie, et par conséquent l’existence même de l’homme, ne serait-elle que le résultat d’une suite de rencontres fortuites ?
Notre sacré ADN, qui diffère si peu du chimpanzé, est-il transcendantal ou simplement un accident banal de l’Évolution ?
Dans son livre « Le hasard et la nécessité », le prix Nobel Jacques MONOD estime que :
« Une fois inscrit dans la structure de l’ADN, l’accident singulier, et comme tel essentiellement imprévisible, va être mécaniquement et fidèlement répliqué et traduit, c’est-à-dire à la fois multiplié et transposé à des millions ou milliards d’exemplaires. Tiré du règne du pur hasard, il entre dans celui de la nécessité, des certitudes les plus implacables. Car c’est à l’échelle macroscopique, celle de l’organisme, qu’opère la sélection…la sélection opère en effet sur les produits du hasard, et ne peut s’alimenter ailleurs ; mais elle opère dans un domaine d’exigences rigoureuses dont le hasard est banni. C’est de ces exigences, et non du hasard, que l’évolution a tiré ses orientations généralement ascendantes, ses conquêtes successives, l’épanouissement ordonné dont elle semble donner l’image».
Les lois de MENDEL prétendent que la transmission sexuelle pourrait obéir aux lois d’une épreuve aléatoire : des particules de matière organisée, les gènes, déterminent les caractères des êtres vivants et seraient réparties au hasard lors de la reproduction.
En effet, quand se forment les cellules sexuelles, au cours de la méiose, la répartition des gènes se ferait au hasard et, de surcroît, la fécondation réunit la moitié des gènes de chacun des deux parents. Il en résulte que les « meilleurs possibles » peuvent très bien ne pas être conçus. La nouveauté serait toujours imprévisible !
En fait, rien n’est moins sûr !
Pour le biophysicien russe Peter Gariaev, l’ADN fonctionne comme un bioordinateur capable de lire et d’écrire le code génétique, mais aussi de former des pré-images holographiques pour les biostructures. À la base de toute forme de vie, il y aurait un biochamp dont l’information serait basée sur tout le matériel génétique de l’organisme à chaque étape de son développement ontogénétique et fournirait un véritable contrôle opérationnel sur tous les programmes vitaux mis en œuvre.
De surcroit, Larry Hetch, rédacteur en chef de la revue américaine 21st Century Science & Technology, mit en exergue la formidable découverte de Montagnier en écrivant qu’il était possible désormais d’envisager une hypothèse d’une conception non corpusculaire de la vie car ses expériences démontrent :
« …l’émission, par des séquences d’ADN bactérien, d’ondes électromagnétiques de basse fréquence, et la capacité de ces ondes à organiser des nucléotides (le matériel de base de l’ADN) en un nouvel ADN bactérien, par la médiation de structures dans l’eau. En démontrant l’interaction des organismes vivants avec des ondes électromagnétiques, incluant peut-être les ondes de basse fréquence de la résonance de Schumann dans l’atmosphère terrestre. Ce travail a des implications révolutionnaires pour la biologie et toute notre compréhension de l’univers, prolongeant le travail démarré dans les années 1920 par des savants comme Alexandre Gourvitch qui avait détecté des radiations ultraviolettes émises par les cellules de plantes en croissance. Les signaux détectés semblent être une propriété de la plupart des bactéries infectant les êtres humains, ainsi que de nombreux virus, y compris le HIV, la grippe A et l’hépatite C… ».
En effet, les résultats spectaculaires de Montagnier démontrent qu’un tube d’eau pure, lorsqu’il est exposé à un second tube émetteur de signaux, est capable d’émettre des signaux qui permettent à des séquences d’ADN, placées dans l’eau pure, de s’assembler selon des séquences identiques à celles de l’organisme originellement émetteur!
Exit le hasard !
L’homme, cet esprit incarné que l’Univers a créé pour qu’il le découvre lui-même, a du mal, philosophiquement et scientifiquement, à admettre qu’il est le fruit du seul hasard, que son apparition et sa disparition ne sont pas prédéterminées par un deus ex machina, que ses découvertes n’ont aucune utilité à l’échelle du grand Tout, qu’il a besoin de s’inventer une âme, qu’il a besoin de s’inventer des Dieux qui lui servent d’origine et d’ultime devenir…
Le scientifique expérimente, réfléchit et parfois…découvre. Or, nous sommes bien obligés de constater que les vraies découvertes sont rares et pourraient apparaître comme étant les fruits du hasard (?), d’erreurs de manipulation ou de protocoles expérimentaux mal réalisés (exemples : la gravité par Newton, la radioactivité par Becquerel, l’antimatière par Anderson, le choléra des poules par Pasteur, le lysosome par De Duve…).
Pasteur a essayé, bien timidement, de convaincre ses élèves du contraire en leur disant que « dans les champs d’observation, le hasard ne favorise que les esprits préparés », mais le principe d’incertitude nous paralyse et on pourrait croire que le probabilisme a définitivement triomphé du déterminisme !
Et si Dieu jouait réellement aux dés ? Quel désastre !
Mais, pour Yves Coppens, dans « Histoire de l’homme et changements climatiques » :
« Tout a l’air de se passer comme si la complication croissante et l’organisation chaque fois meilleure de la matière apparaissaient comme une loi universelle, comme si ladite matière était prête et n’attendait que les conditions adéquates pour accroître complication et organisation, et accéder à un nouvel état…La matière pensante, dont nous sommes le réceptacle, apparaît ainsi à son tour comme l’état actuel le plus compliqué et le mieux organisé de la matière, et ce n’est pas un hasard si cet état ne survient qu’il y a trois millions d’années, après quatre milliards d’années de la matière vivante, et douze ou treize de la matière inerte. ».
Plus loin, le célèbre paléoanthropologue estime que « c’est l’environnement qui a fait l’homme…la plupart de ces êtres se sont transformés au bon moment dans le bon sens. C’est statistiquement trop beau pour être aléatoire… »
Pour le prix Nobel Christian De Duve, les réponses justes de la nature aux pressions de l’environnement n’ont rien à voir avec le hasard :
« J’ai opté en faveur d’un Univers signifiant et non vide de sens. ». S’opposant à Monod qui estimait que « L’Univers n’était pas gros de la vie, ni la biosphère, de l’homme. », il répond : « Vous avez tort, il l’était. »
De Duve estime, en outre, que toutes les cellules vivantes, disposant d’un stock de mutations en réserve, choisiraient la plus adéquate en cas de besoin. Exit le hasard !
La démarche du scientifique, et du philosophe, dans leur poursuite de la vérité, ne peut se faire sans une certaine angoisse qui permet l’humilité.
Le mathématicien français, Ivard Ekeland, qui a travaillé sur le chaos et les fractales, dans son livre « Au hasard » ne s’écrie-t-il pas :
« Et moi, pourquoi accepterais-je de consacrer ma vie à la science ? Est-ce pour me découvrir ballotté par le hasard, incapable de prévoir, réduit à enregistrer l’existant, comme Fabrice traversait le champ de bataille de Waterloo ? Pourquoi m’engager dans ce combat, après tant d’autres, s’il conduit inéluctablement à couronner le hasard comme roi de l’Univers ? ».
Paul C.W. Davies estime « …Que le cosmos soit une unité organisée, c’est, pour la plupart d’entre nous, une donnée d’intuition immédiate. Où que nous portons notre regard, depuis les profondeurs de l’atome jusqu’aux galaxies les plus lointaines, nous trouvons l’ordre…en regardant le ciel depuis des côtés opposés, nous pouvons observer des régions cosmiques distinctes entre lesquelles aucune communication n’a pu avoir lieu et qui cependant ont un aspect presque identique. Comment ont-elles pu s’harmoniser d’une manière aussi parfaite, en l’absence de toute interaction ?…Une caractéristique fondamentale de la physique quantique est que le monde est considéré comme intrinsèquement indéterminé et imprévisible… la tendance spontanée des systèmes est l’auto organisation, c’est-à-dire le passage à un stade d’organisation et de complexité supérieur toujours plus important…Comment est-il possible que des forces apparemment aveugles et inconscientes, qui agissent ensemble de manière occasionnelle et incontrôlée, puissent néanmoins se coaliser pour produire la merveilleuse richesse et l’organisation complexe du monde naturel, d’un flocon de neige, d’une fleur ou d’un cerveau ? Quelle est l’origine de ce pouvoir si étonnant ? »
La réponse est toujours à venir !
Que d’espaces, non hermétiques, sont disposés concentriquement autour de nous, nous oppressent, nous rendent aveugles et nous empêchent d’entrevoir l’inaccessible vérité ! Si le hasard était le roi de l’Univers, pourquoi autant de structures précises abriteraient-elles une infinité de fonctions d’une efficacité remarquable permettant de gérer la néguentropie ?
Cependant, il faut bien avouer que la mécanique quantique introduit un bémol troublant. Le physicien Nicolas Gisin affirme que la nature produit du hasard (du vrai hasard) qui peut se manifester en plusieurs endroits très éloignés les uns des autres sans se propager de proche en proche d’un endroit à l’autre.
Il tient à distinguer le vrai hasard du faux hasard.
L’exemple du faux hasard est le jeu de pile ou face ou le lancer de dés dans lequel de nombreuses causes s’imbriquent pour produire le résultat (choc des molécules d’air sur la pièce de monnaie, rugosité de la surface sur laquelle rebondit le dé, énergie du lancer…), il serait possible en s’en donnant les moyens de maitriser scientifiquement les causes : il ne s’agit donc pas d’un vrai hasard !
Par contre, selon lui, le vrai hasard peut se manifester en plusieurs endroits, il est dit non-local et ne permet pas de communiquer, mais il coordonne des résultats qui se produisent en des lieux très éloignés. «… un résultat au vrai hasard est imprévu car intrinsèquement imprévisible car, avant de se manifester, il n’existait pas du tout : il n’était pas nécessaire, sa réalisation est un acte de pure création !».
Donc, la physique quantique prédit l’existence de corrélations impossibles à décrire à l’aide de variables locales, alors que tout en Relativité est fondamentalement local.
« …le hasard permet d’éviter que la non-localité puisse être utilisée pour communiquer, interdisant que soit enfreinte une des lois de la Relativité, qui stipule qu’aucune communication ne peut excéder la vitesse de la lumière »
Et exit la sacro-sainte théorie de l’Évolution : les ondes piloteraient la matière (monde implicite du physicien théoricien David Bohm) et le rôle de l’ADN ne se bornerait pas à une banale synthèse des protéines ; les différents ADN d’un même organisme, voire de l’Univers, pourraient-ils communiquer entre eux ?
L’ADN
Pour le Docteur Laurent Alexandre, la biologie profite de l’explosion des capacités de calcul informatique et des nanotechnologies indispensables pour lire et modifier la molécule d’ADN. Les neurosciences utiliseront la génétique, les biotechnologies et les nanotechnologies pour comprendre et augmenter le cerveau et pour bâtir des formes de plus en plus sophistiquées d’intelligence artificielle, éventuellement directement branchées sur le cerveau humain. Avec le passage à l’échelle nanométrique, nous allons pouvoir former des combinaisons entre les atomes, les neurones, les gènes ou les bits d’ordinateurs. La vie opère à l’échelle du nanomètre. Les progrès technologiques effacent la frontière entre la chimie et la biologie entre la matière et la vie. Le bricolage du vivant sera sans limite.
L’ADN : une réalité créative ?
La vie n’est pas le résultat de processus hasardeux. Il fallut que l’Univers disposât d’un récepteur-émetteur des informations provenant du royaume implicite des ondes.
Et pour cela il fallut créer une interface entre les deux mondes : une mémoire résistante et transmissible : créer l’hérédité ! Le récepteur-émetteur trouvé fut une molécule géante : l’ADN.
Elle est présente dans le noyau des cellules eucaryotes, dans le cytoplasme des cellules procaryotes, dans la matrice des mitochondries ainsi que dans les chloroplastes. Certains virus possèdent de l’ADN encapsulé dans leur capside.
Très ingénieux, les procaryotes, optèrent pour un ADN circulaire : principe du commencement sans fin et donc de l’immortalité! Cette solution présenta en effet un intérêt certain : celui d’éviter l’érosion génétique au cours des divisions successives. Mais ils furent limités, par la force des choses, dans leurs potentialités créatives en matière de formes, de spécificité, de développement de structures complexes, et donc dans leur possibilité de conquérir l’Univers.
Chez les eucaryotes, le matériel génétique est enfermé dans le noyau sous la forme de plusieurs brins linéaires, les chromosomes, qui se condensent lors des divisions cellulaires.
Localisé dans chaque cellule, l’ADN, support de l’information génétique, distribue des molécules comme les neuropeptides, les glycoprotéines, les hormones, les enzymes…qui édifient, réparent, régulent, modulent…avec une précision et une efficacité, remarquables et nécessaires au bon fonctionnement de la vie (structures et fonctions), dans le temps et dans l’espace.
La première structure en double hélice antiparallèle aujourd’hui reconnue comme modèle correct de l’ADN fut publiée en 1953 par le biochimiste américain James Watson et le biologiste britannique Francis Crick dans la revue Nature.
Dans la mesure où l’ADN accumule des mutations au cours du temps qui sont transmises par hérédité, il recèle des informations qui permettent de retracer l’histoire de l’évolution des organismes, c’est-à-dire leur phylogenèse, offrant un puissant outil d’investigation en biologie de l’évolution. En comparant des séquences d’ADN issues d’une même espèce, les généticiens des populations peuvent étudier l’histoire de populations particulières d’êtres vivants, un domaine allant de la génétique écologique jusqu’à l’anthropologie. Ainsi, l’étude de l’ADN mitochondrial au sein des populations humaines est-elle utilisée pour retracer les migrations d’Homo sapiens.
Le choix de l’ADN comme support de l’information génétique ne fut pas le fait du hasard, car cette molécule défie donc le temps et se promène dans l’espace.
Chacune des propriétés fondamentales de la vie découle de la structure de l’ADN qui a permis de comprendre sous quelle forme se fait l’information dans la cellule, comment cette information peut se reproduire, comment elle peut se modifier permettant ainsi l’évolution et comment elle peut être traduite en caractéristiques physiques transmissibles à travers les générations.
En fait, « ce n’est pas la matière qui choisit sa forme, c’est l’information qui la traverse, qui circule. »
Pour certains scientifiques, l’ADN serait à l’origine de toutes les expressions, or qu’en est-il des formes et de la morphogenèse ?
Pour François Marie Dru [2] la cymatique est la discipline qui rend le son visible. En fait, ce qui est visible c’est la matière ; ce qui est invisible c’est le champ et c’est ce dernier qui a le plus d’effet. En faisant vibrer une surface recouverte de sable, un fin alignement de particules est visible là où l’énergie de la vibration est moins dense. Les grains de sable se positionnent là où la pression des vibrations est moindre. Les éléments prennent donc la forme de l’information vibratoire qui les traverse. Le son donne la forme, le son informe. Ainsi le son crérait des formes présentes aussi bien dans la nature (dessin de la carapace d’une tortue…) que des symboles géométriques archétypes : la croix, le cercle, le pentacle, l’Hexagone… Sans en être conscient, nous évoluons tous dans un océan vibratoire d’énergie, le champ unifié. Aux origines les vibrations créèrent les formes, l’énergie s’inscrit dans notre corps et aussi dans la double hélice de notre ADN.
Nous sommes le temps fait énergie : ce que nous cherchons nous cherche aussi…
L’ADN, comme toute matière organique, n’est pas éternel et se dégrade. Les chercheurs estiment qu’un échantillon, conservé dans des conditions idéales à -5°C, serait totalement détruit au bout d’un maximum de 6,8 millions d’années et ne serait de toute façon plus lisible ou utilisable après 1,5 millions d’années. Il est donc impossible de ressusciter des dinosaures par clonage en utilisant leur ADN !
Une technique de métagénomique, ou « shotgun », a permis récemment (Institut Planck) de séquencer l’ADN mitochondrial directement dans le sol, issu de déjections animales. Ces fragments d’ADN peuvent traverser des dizaines de millénaires !
Cette technique a permis de détecter de l’ADN de Néandertaliens et de Dénisoviens dans les sédiments de plusieurs grottes et d’établir leur présence même en l’absence d’os. En milieu archéologique, il peut donc résister longtemps avant d’être dégradé en fragments courts.
Walter Wildi et John Poté (Institut Forel, Versoix – GE) ont démontré la persistance de l’ADN dans le sol. Lorsqu’une plante transgénique a été fauchée, des restes peuvent persister sur le sol. Les chercheurs, qui ont procédé à l’extraction de cette molécule à différentes profondeurs, se sont aperçu que l’ADN des plantes cultivées à la surface pouvait se retrouver jusque dans les nappes phréatiques et finir par couler dans les fontaines. Dans leurs échantillons d’eau, ils ont ainsi détecté, entre autres, du blé, du colza, de la vigne. En fonction de la nature du sol, l’ADN a une durée de vie plus ou moins longue.
On pourrait penser que l’ADN a un rôle prépondérant au niveau de l’organisme et on suppose que la morphogenèse intervient de manière spontanée en tant que résultat d’interactions physico-chimiques complexes en accord avec les lois de la physique. Mais quelles lois ? La théorie mécaniste ne répond pas à cette question.
Elle impute la plupart des phénomènes héréditaires à l’héritage génétique rassemblé dans l’ADN, l’hypothèse de la causalité formative de Rupert Sheldrake[3], présume que les organismes héritent également des champs morphogénétiques d’organismes antérieurs appartenant à la même espèce. Ce second type d’héritage intervient via la résonance morphique et non via les gènes. L’hérédité inclut donc autant l’héritage génétique que la résonance morphique des formes antérieures semblables.
Pour Itzhac Bentov [4] : le son introduit de l’ordre. La vie organise les minéraux amorphes dans une structure très stable et maintient cet ordre pendant longtemps suivant le principe de néguentropie. Que se passe-t-il quand nous mourrons ? l’énergie organisatrice vitale s’en va et nos corps se désagrègent rapidement. Nos précieuses protéines porteuses d’information se décomposent en des substances nauséabondes au bout de trois jours. Nous restituons à la planète les matériaux que nous lui avions empruntés. Durant notre existence nous emmagasinons d’énormes stocks d’informations qui sont également de l’énergie qui devient organisée : nous constituons ainsi un corps d’information. Coexistent deux systèmes d’organisation l’un matériel, l’autre non. Il existe donc une composante qui n’est pas physique et qui n’est pas sujette à se détériorer après la mort du corps matériel. Ce corps d’information sera absorbé dans un vaste réservoir de données produites par le genre humain : la « noosphère » de Teilhard de Chardin. Ainsi, le corps physique est réabsorbé par la planète et le corps d’information retourne d’où il vient. Le corps physique sert seulement de véhicule temporaire à la psyché. Celle-ci s’incorporera alors dans un nouveau corps physique jusqu’à ce qu’il soit hors usage et meure. Toutes les données acquises sont emmagasinées dans un vaste hologramme universel accumulateur d’informations.
Les télomères
Pour fixer la durée de vie, une invention originale fut réalisée : le télomère.
Hermann MULLER, prix Nobel, arriva à la conclusion qu’il devait exister, aux extrémités des chromosomes, une structure moléculaire inconnue qui les stabilise. Il décida de l’appeler « télomère », qui signifie en grec la partie qui se trouve au loin.
En 2009, Elizabeth Blackburn, Carol Greider et Jack Szostak reçurent le prix Nobel 2009 de médecine et de physiologie pour récompenser leurs travaux sur le rôle des télomères et de la télomérase.
Chez les animaux, la taille des télomères est un indice de longévité, car globalement leur taille diminue au cours du vieillissement cellulaire. Le mode de vie (alimentation, activité physique …) peut aussi influencer leur raccourcissement. Le télomère ne code pas pour une information précise mais intervient dans la stabilité du chromosome et dans les processus de vieillissement cellulaire. Il sert à protéger les chromosomes et participe à l’intégrité du patrimoine génétique. Les procaryotes, qui ont un ADN circulaire, n’ont pas de télomères.
À chaque cycle cellulaire, lors de la réplication de l’ADN, des nucléotides risquent d’être perdus au niveau des télomères. Une enzyme, la télomérase, compense la perte de nucléotides aux extrémités des chromosomes. À chaque cycle de division de la cellule (dont le nombre maximum oscille entre 60 et 100), la longueur de ces structures diminue donc. Ainsi, plus les télomères sont courts et plus la cellule est en fin de vie (cellules sénescentes). À plus grande échelle, les tissus constitués par ces cellules et l’organisme tout entier témoignent de ce vieillissement.
Une étude réalisée sur des donneurs humains âgés de 0 (fœtus), 24, 70 et 91 ans, a permis de révéler que, plus un homme est vieux, plus les télomères de ses chromosomes sont courts. Dès qu’un télomère est devenu trop court, les chromosomes perdent leur stabilité, s’agglutinent et la cellule ne peut plus se diviser entraînant la mort de la lignée cellulaire.
Mais tous ne sont pas égaux au passage du temps. Ainsi, des sujets de 60-70 ans peuvent avoir des télomères longs, comme ceux des sujets âgés de 40-50 ans, et vice-versa. Ainsi, cet « horloge cellulaire » n’avance pas de la même manière pour tous. Mais le vieillissement a ses limites, car on estime actuellement que l’espérance maximale de vie est de 110 ans.
Du point de vue évolutif, on a découvert que les télomères, du batracien à l’homme, sont communs à toutes les espèces. En effet, une sonde fluorescente, conçue pour reconnaître le télomère humain, a été mise en présence des chromosomes d’espèces très éloignées dans l’évolution comme le poisson électrique d’eau douce du Brésil, le crapaud, le serpent à sonnettes, le marabout… : la sonde humaine les reconnaît aussi ! Cela implique que les télomères sont hérités d’un ancêtre commun vieux de 400 millions d’années !
Calvin HARLEY a démontré que, chez les enfants atteints de progérie, une maladie qui se manifeste par un vieillissement accéléré, les télomères sont, dès la naissance, plus courts que la normale.
Quelques mois après l’annonce du premier mammifère cloné Dolly, les créateurs de l’Institut Roslin avaient constaté des signes de vieillissement prématuré des cellules de la brebis clonée. Les chercheurs reconnaissaient alors comme possible la mort prématurée de leur créature. Les télomères de Dolly sont plus courts que ceux observés chez une brebis du même âge. Le compteur biologique des cellules de Dolly n’avait pas été remis à zéro mais semblait plutôt indiquer l’âge de sa « mère ».
La télomérase
Au cours de la division cellulaire, l’ADN est répliqué grâce à une enzyme, la polymérase, qui réalise (volontairement ?) mal son travail en amputant les brins d’une partie de leur substance. Chez les plasmides, petits chromosomes circulaires bactériens, il n’y a pas de télomères car leur forme circulaire élimine le problème du raccourcissement lors de la réplication.
La polymérase est une enzyme inactive chez les cellules mortelles normales, mais qui est réactivée chez les cellules cancéreuses dont la principale caractéristique est d’être …immortalisées ! Ce résultat spectaculaire laissait entrevoir la possibilité d’enrayer la prolifération des cellules cancéreuses en inhibant leur polymérase, mais cet espoir n’est à l’heure actuelle qu’une hypothèse à confirmer !
En effet, le Pr. David Beach de l’Université de Londres révéla en 2000 que la télomérase peut, en plus d’allonger la durée de vie des cellules, les rendre cancéreuses. Depuis, ces constatations ont été confirmées. Le Dr de Jaeger précise que : « d’un côté, la perte de l’activité de la télomérase conduit au vieillissement prématuré chez l’homme, mais de l’autre côté, l’activité de la télomérase, notamment au niveau des cellules souches, peut les rendre cancéreuses… jusqu’ici, l’augmentation de la longévité par la télomérase a été constatée uniquement chez la souris, pas chez l’homme « .
Cependant, en 2016, une équipe de chercheurs américains et brésiliens ont publié un article dans la revue « The New England Journal of Medicine » qui révélait que, dans le modèle animal, le danazol, une hormone mâle synthétique, stimule la production de télomérase et pourrait ainsi, s’opposer au vieillissement.
Alors, nouvelle fontaine de jouvence ou un dangereux cancérigène ?
Le champ holographique
Selon le biophysicien russe Peter Gariaev, l’ADN fonctionne comme un bio ordinateur capable de lire et d’écrire le code génétique, mais aussi de former des pré-images holographiques pour les biostructures. À la base de toute forme de vie, il y aurait un bio champ dont l’information serait basée sur tout le matériel génétique de l’organisme à chaque étape de son développement ontogénétique et fournirait un véritable contrôle opérationnel sur tous les programmes vitaux mis en œuvre.
Blaise Pascal écrivait : « Dieu est une sphère dont le centre est partout et la circonférence nulle part. »
Garaiev pense que nous devons la vie et l’intelligence qu’elle abrite à la non localisation des processus d’information qui ont lieu dans la structure intime des cellules qui assurent la cohérence et la cohésion de l’organisme.
Fritz-Albert Popp confirma l’existence de telles émissions et les baptisa bio photons. Pour lui, cette émission est cohérente comme un laser, les molécules émettrices sont couplées par un champ radiatif cohérent et la source, c’est l’ADN des noyaux cellulaires. Il existerait un champ de biophotons globalement organisés pour l’ensemble de l’organisme.
Les mécanismes capables de générer ces biochamps qui préfigurent la formation des structures moléculaires seraient localisés au sein du séquençage des chromosomes qui opéreraient comme un émetteur de rayonnement laser fonctionnant avec des biophotons cohérents. Les biophotons seraient responsables du déclenchement de réactions biochimiques entre les cellules.
En tant qu’antenne émettrice l’ADN peut envoyer des signaux à d’autres cellules. Ces indications sont émises lorsque l’ADN est interrogé par des biophotons qui parcourent le corps. Ce mécanisme a été vérifié expérimentalement en envoyant un faisceau laser sur l’ADN.
La mémoire holographique des chromosomes serait lue par des champs électromagnétiques et acoustiques qui transportent l’information génétique au-delà des limites du chromosome lui-même. Dans ce type de processus, la transmission de l’information génétique se ferait suivant le mécanisme de l’intrication, elle serait enregistrée en termes de polarisation de ses photons, transférée de façon non locale, puis diffusée globalement dans tout l’organisme biologique.
Il estime que l’origine de ce mécanisme se trouve dans le vide quantique.
Ce vide quantique semble être une région totalement inaccessible. En réalité, elle se trouve dans l’espace interatomique, c’est-à-dire partout, et donc également dans notre corps et les microtubules. L’ADN apporterait ainsi partout une copie de soi comprenant intégralement le projet originel, alors que le mécanisme de répétition serait conçu par le champ électromagnétique bio photonique.
Rappelons qu’il avait montré qu’une molécule d’ADN, après avoir séjourné dans de l’eau pure y laisse son empreinte pendant un mois. En ce qui concerne les ondes électromagnétiques, le russe Budakovski avait réussi à faire passer, en utilisant un laser rouge, des informations de grenouilles dans un œuf de salamandre qui accoucha d’une grenouille !
Ce modèle permet d’expliquer de manière simple des faits expérimentaux incompréhensibles dans le cadre de la théorie classique. Les codes génétiques des plantes, des animaux et des humains sont très similaires et produisent des protéines similaires. Pourtant, il se déroule dans des organismes très différents. Pourquoi ? Dans un organisme comme l’humain, de quelle manière les cellules ayant le même code génétique peuvent-elles savoir si elles doivent se développer en cellules hépatiques ou cellules oculaires ? La réponse réside dans le champ vibratoire unifié qui transmet à la cellule l’indication de qui elle est (de quel organisme il s’agit), où elle se trouve (dans quelle partie de l’organisme) et ce qu’elle doit faire.
Le champ holographique explique également la capacité de régénération de certains animaux après avoir été mutilés. C’est le cas des lézards dans la queue à la capacité de repousser après avoir été coupée. Également le ver Planaria, dont l’organisme entier peut être reconstitué à partir de n’importe quelle partie. Cela est possible car chaque cellule connaît instantanément l’état des autres cellules.
Le champ holographique explique comment les antigènes et les anticorps peuvent se reconnaître, comment les transposons savent où, dans l’ADN, ils doivent s’insérer. C’est ainsi que les ribosomes savent quel acide aminé produire lorsqu’ils reçoivent un code qui a des synonymes et montre une indétermination.
Pour Gariaev, l’ADN est bien plus qu’une antenne de réception, transmettant et stockant des informations. Il est capable d’interpréter les informations reçues et d’y réagir. L’ADN a la capacité de lire ses propres hologrammes et ceux qu’il reçoit, les décoder, les interpréter, les modifier et les archiver. Par conséquent, il possède toutes les caractéristiques d’un ordinateur biologique.
L’ADN électromagnétique.
Le prix Nobel Luc Montagnier préleva un fragment d’ADN dans la longue répétition terminale du virus du sida. Ce fragment fut amplifié puis des dilutions des solutions d’ADN amplifié sur réalisées jusqu’à ce qu’un signal électromagnétique soit détecté. Le contenu des tubes fut filtré à travers des filtres de porosité 450 et 20 nm, puis dilué 15 fois. Un tube contenant de l’eau pure fut soumis aux mêmes infiltrations et dilutions. Ils furent ensuite placés l’un à côté de l’autre dans un solénoïde horizontal, le tout placé dans une boîte en mu-métal. Un courant électrique de basse intensité oscillant (7Hz) fut fourni au solénoïde par un générateur à température ambiante. Le champ magnétique ainsi produit fut maintenu pendant 18 heures. Le tube contenant de l’eau pure émit des signaux comme la dilution du tube contenant le filtrat dans l’ADN viral original. Des molécules pour synthétiser l’ADN surajouté au tube contenant l’eau pure : la réaction produisit alors un ADN qui présentait 98 % de la séquence originelle de l’ADN de la longue répétition terminale du HIV !
Ce résultat spectaculaire démontre qu’un tube d’eau pure, lorsqu’il est exposé un second tube émetteur de signaux, est capable d’émettre des signaux qui permettent à des séquences d’ADN, placées dans de l’eau pure, de s’assembler selon des séquences identiques à celles de l’organisme originellement émetteur.
Autrement dit, le principe de vie, défendu par Pasteur, selon lequel toute vie ne peut naître que d’une vie préexistante et remise en cause. Cette technologie permettra de détecter avec une grande sensibilité la présence d’un agent infectieux dans le sang, dans le plasma. Il sera aussi possible d’extraire l’ADN de tissus cancéreux par exemple et observer la présence des signaux d’infections bactériennes. Enfin, le signal peut être digitalisé, numériser et envoyer un autre laboratoire des milliers de kilomètres. Une telle manipulation fut réalisée par Montagnier et son équipe qui envoyèrent des signaux de San Diego et de Shanghai à Paris. Le laboratoire parisien fut alors capable de reconstituer l’ADN d’une bactérie du genre Borrelia à l’origine de la maladie de Lyme, maladie infectieuse transmise par des tiques.
L’ADN : un fil électriquement conducteur.
De nombreuses investigations ont étudié la conductivité électrique de l’ADN nu, c’est-à-dire à l’extérieur du corps. Il a été récemment démontré que l’ADN est électriquement conducteur et peut être considéré comme un minuscule fil. Ces recherches sont motivées par la possibilité d’utiliser l’ADN comme matériau pour des nano circuits électroniques à l’échelle nano métrique.
Des ordinateurs basés sur l’ADN ont été construits et testés. L’ADN participe donc à la grande course aux nanotechnologies qui permettent la fabrication de puces et autres appareils avec des tailles bien inférieures à celles permises par le silicium.
En résumé, l’ADN est un véritable ordinateur fonctionnant selon des principes quantiques de gestion de la mémoire, ressemblant beaucoup à un projecteur holographique où le génome est considéré comme un hologramme de lumière et d’ondes radio qui créent le background, projet constructif nécessaire pour une expression détaillée du matériel génétique. Cette information est constamment et de façon synchrone, lue par des milliards de cellules de l’organisme, ce qui justifie les réponses parfaitement coordonnées des systèmes vivants.
Les molécules d’ADN sont capables de former des pré-images des bio-structures globales d’un organisme, et de transmettre instantanément cette information à toutes les autres molécules.
Si ce mécanisme est confirmé, l’homme pourra, une fois que la technique de transport d’information de l’ADN sera maîtrisée, simuler ce qui se passe sur le plan holographique de l’ADN pour remédier à de graves dysfonctionnements comme les cancers, la maladie d’Alzheimer…
Comment se comporte l’ADN dans l’espace ?
La vie dans le vide de l’espace modifie l’ADN et bouleverse notre corps, mais à quel point? Pour obtenir des réponses, la Nasa avait déjà lancé une opération en 2015, baptisée « Twin Study ». L’agence américaine avait alors envoyé un frère jumeau en apesanteur pour tester les réactions de son corps. Les télomères de Scott, l’un des jumeaux envoyés dans l’espace, s’étaient allongés… avant de raccourcir lors de son retour sur Terre.
L’homme vient donc de décrypter l’un des secrets les plus subtils de la vie. Il devient très tentant pour lui d’utiliser ce nouveau pouvoir en jouant, selon les besoins, avec la clé, la télomérase, ou la serrure, le télomère. Pourra-t-il à volonté supprimer ou rallonger la vie ?
Le futur de la mort
« Ce jour que vous redoutez comme le dernier de votre vie, est celui de votre naissance pour l’éternité. » Sénèque
Si la mort de l’organisme est programmée dans le temps, la mort aux échelons cellulaire et infra cellulaire est indispensable pour la vie des cellules qui elles-mêmes ont des durées de vie différentielles.
Notre corps compte quelque 100 000 milliards de cellules. Si on les mettait toutes bout à bout, on aurait un ruban de 15 000 km de longueur. Il y a environ 250 types cellulaires différents, vingt milliards de ces cellules meurent et sont remplacées chaque jour. 20 millions de cellules se divisent en deux cellules filles chaque seconde.
Chez l’homme, les durées de vie des types cellulaires sont très variables, deux semaines pour les cellules de l’épiderme, quatre mois pour les globules rouges, quelques heures pour les cellules de la paroi des intestins, des cellules du cortex pourraient atteindre l’âge de l’individu…
Ces durées de vie différentielles, au sein d’un même organisme, imposent obligatoirement la mise en place permanente de processus sophistiqués de régulation et de renouvellement moléculaires, cellulaires et tissulaires. Autrement dit, la mort est nécessaire au maintien de la vie.
C’est ainsi que le mécanisme de l’apoptose permet le suicide des cellules dont l’organisme désire se débarrasser pour obtenir par exemple la forme définitive de nos mains lors de l’embryogenèse. En effet, nos mains sont palmées lors des premiers stades de notre vie puis perdent cet aspect grâce à la mort (suicidaire) programmée des cellules responsables de cette forme en palme.
L’apoptose est un mécanisme également utilisé chez les végétaux, par exemple lorsqu’ils subissent une invasion fongique, ils sacrifient, par un mécanisme d’hypersensibilité tout un massif de cellules qui, mortes, constituent un obstacle efficace à la pénétration du pathogène.
À l’intérieur de la cellule, des mécanismes très élaborés entrent en jeu pour réguler le métabolisme intracellulaire, les échanges avec les cellules voisines ou avec l’extérieur.
Pour cela, la cellule (animale ou végétale) accumule dans des vésicules spécialisées des enzymes actives à un pH acide capables de digérer toute substance vivante endogène ou exogène.
Ces vésicules riches en hydrolases, découvertes et baptisées « lysosomes » par le prix Nobel Christian De Duve dans le foie de rat, éliminent des composés exogènes (bactéries, champignons ou virus pathogènes…) par endocytose et hétérophagie ou endogènes (mitochondries, plastes, ribosomes…vieillis) par autophagie. Ce système endocellulaire joue donc un rôle fondamental dans le renouvellement des organites et le contrôle des échanges inter cellulaires : dans un gramme de foie de rat un million de mitochondries sont métabolisées par heure… !
Les morts invisibles cellulaires, endocellulaires, moléculaires… sont réalisées de façon contrôlée dans notre corps des milliards de fois par seconde et nous permettent d’atteindre les 100 ans presque miraculeusement ! Ce sont toutes ces morts qui garantissent notre vie !
Cette néguentropie, organisatrice des systèmes biologiques, s’opposant à la tendance naturelle de la désorganisation entropique, ne peut permettre l’immortalité sous peine d’immobiliser l’Évolution et par conséquent l’entéléchie, principe aristotélicien de l’être, force vitale distincte de la matière.
Toutes ces morts fonctionnelles sont noyées dans le fleuve du temps étroitement lié, selon Carlo Rovelli [5] à la thermodynamie de l’Univers qui a connu lui-même une « naissance thermique » et connaîtra à son tour une « mort thermique »…terme ultime avant le passage ou la renaissance dans le monde implicite bohmien.
Devenir de la mémoire ?
Qu’est-ce que la mémoire ? La mémoire est « partout et nulle part en particulier » !
Le neurophysiologiste Karl Pribam, du Stanford Research Institute, fut intrigué par l’absence de localisation de la mémoire car les recherches semblaient indiquer qu’elle ne résidait dans aucune partie du cerveau, tout en étant distribuée dans son ensemble.
Pour lui, l’hologramme, découvert en 1947 par Dennis Gabor, pouvait expliquer ce phénomène. En effet, dans un hologramme, l’ensemble des informations concernant l’objet est enregistré en chacun de ses points : non seulement la partie est dans le Tout, mais le Tout est dans chaque partie et chaque partie a accès au Tout. Pour Pribam, nous l’avons vu, l’hologramme serait un modèle de la façon dont le cerveau pourrait emmagasiner la mémoire.
La théorie holographique postule que le cerveau construit une réalité concrète en interprétant les fréquences venant d’une dimension transcendant l’espace et le temps. Le cerveau serait ainsi un hologramme interprétant un Univers holographique. Nous aurions donc accès à la totalité de ce qui existe en nous et autour de nous.
Notre pensée serait capable d’entrer en contact avec la conscience de l’Univers. Le passé, le présent et le futur se juxtaposent et coexistent dans le présent. Le corps devient une Manifestation de la Conscience : il est matière, la matière est énergie et l’énergie c’est la conscience !
L’Univers n’est pas géré par les lois du hasard, en fait, il est cohérent.
Information et résonance morphique
Si les théories mécanistes ont échoué à localiser la mémoire, c’est qu’elle dépendrait d’une « résonance morphique » à rapprocher de la théorie de l’inconscient collectif de Jung.
Dans son premier ouvrage, « Une Nouvelle Science de la Vie », Sheldrake [6]propose l’idée suivante : les phénomènes, en particulier biologiques, sont d’autant plus probables qu’ils se produisent souvent et de ce fait la croissance et le comportement biologiques s’inscrivent dans des schémas établis par d’autres évènements similaires précédents.
S’appuyant sur les travaux du philosophe français Henri Bergson, Sheldrake a formulé l’hypothèse selon laquelle la mémoire serait inhérente à toutes structures ou systèmes organiques.
Bergson avait déjà contesté le fait que la mémoire personnelle et les habitudes se trouvaient dans le cerveau, mais Sheldrake va plus loin et avance que les formes corporelles et les instincts, bien qu’exprimés à travers les gènes, n’y trouvent pas leurs origines.
L’origine des formes ?
La biologie mécaniste a échoué en particulier à comprendre la croissance et le développement des organismes, leur morphogénèse. Les substances chimiques seules ne déterminent pas la forme. Il est clair qu’une influence formative autre que l’ADN doit contribuer à façonner les bras et les jambes.
Tous les biologistes du développement admettent ce fait. Mais à ce stade, leurs explications mécanistes se perdent dans des affirmations vagues où il est question d’ « interactions physico-chimiques encore mal comprises. »
Sheldrake propose au contraire l’hypothèse selon laquelle les organismes se développent sous l’influence d’organismes similaires grâce à un mécanisme qu’il nomme la « résonance morphique ». Le processus par lequel le passé devient présent au sein de champs morphiques est nommé résonance morphique.
L’influence du passé sur le présent, au-delà de l’espace et du temps, semble n’être possible que par une « résonance morphique » qui n’implique pas un transfert d’énergie, mais de l’information. C’est par ce transfert d’information que l’on peut expliquer qu’une même découverte (comme la cristallisation d’un corps chimique ou l’acquisition d’un nouveau comportement animal) se fasse simultanément à différents endroits du monde. La résonance morphique explique aussi pourquoi des comportements instinctifs complexes peuvent se transmettre chez les animaux : les instincts dépendraient d’une mémoire inconsciente collective, elle serait une transmission non locale d’information d’un point à l’autre de l’espace-temps.
Quand un système organisé particulier cesse d’exister – lorsqu’un atome est désintégré ou qu’un animal ou un végétal meurent – leur champ organisateur disparaît du lieu spécifique où existait localement le système, mais les champs morphiques ne disparaissent pas ce sont des organisateurs potentiels, susceptibles de se manifester à nouveau, en d’autres temps, en d’autres lieux, partout où et à chaque fois que, les conditions physiques seront appropriées.
Pour Sheldrake, il doit donc y avoir un « principe formateur transcendant le flux énergétique – un principe qui organise ce flux en accord avec ses finalités propres… Si nous ne voulons pas vivre sur deux plans distincts, déchirés entre une réalité « objective », impersonnelle, mécaniste et le monde « subjectif » de l’expérience personnelle, nous devons trouver un moyen de tendre un pont entre ces deux domaines. »
Il existerait d’autres planètes identiques à la nôtre, voilà qui soulève
« L’éventualité sidérante que notre planète soit en résonance morphique avec des planètes similaires en d’autres régions de l’Univers ».
La maladie et la mort.
Selon le professeur Régis Dutheil, la maladie se caractériserait essentiellement par une diminution de la quantité d’informations possédée par un système. Suivant la gravité de la maladie cette diminution serait plus ou moins importante.
Une maladie mortelle représente un effondrement de l’information qui tend à devenir nulle. On pourra formuler cette situation d’une manière équivalente : l’entropie mesurant le degré de désordre d’un système s’accroît avec la maladie et peut devenir infinie si la maladie est mortelle. Les organismes vivants et l’homme en particulier, sont des sortes de pompes qui absorbent de l’information – ou néguentropie – dont la source est précisément le champ de matière tachyonique de la conscience, et qui évacue de l’entropie ou désordre.
En outre, pour Régis Dutheil, il existerait trois degrés dans un organisme vivant :
Il y aurait trois classes de particules :
Imaginé dans les années 1960, le tachyon apparaît dans certains modèles de la théorie des cordes, tels la théorie des cordes bosoniques, ainsi que dans certains calculs de la théorie quantique des champs. Cependant, la vitesse de la lumière n’est pas la même partout : elle est de 299 792 km/s dans le vide, 225 000 km/s dans l’eau et 200 000 km/s dans le verre. Ainsi, une particule peut voyager plus rapidement que la lumière dans ces milieux ! Cette découverte étonnante a été réalisée par le prix Nobel russe Pavel Tcherenkov.
Selon Sheldrake, quand un système organisé particulier cesse d’exister – lorsqu’un atome est désintégré ou qu’un animal ou un végétal meurent – leur champ organisateur disparaît du lieu spécifique où existait localement le système, mais les champs morphiques ne disparaissent pas, ce sont des organisateurs potentiels, susceptibles de se manifester à nouveau, en d’autres temps, en d’autres lieux, partout où et à chaque fois que, les conditions physiques seront appropriées.
Le processus par lequel le passé devient présent au sein de champs morphiques est, nous l’avons vu, nommé résonance morphique.
Cependant, dans le cadre de l’Evolution, si l’on considère qu’au début l’homme n’était qu’un ver, il est réduit actuellement à un anus, une bouche en chapeautée d’un crâne, le tout véhiculé deux petites cannes !
Robert Jastrow, en parlant de l’homme, évoque « …ces carcasses mortelles, qui ne durent qu’une centaine d’années, doivent être des modèles primitifs dans le cosmos. Je suis prêt à parier que la forme de vie immortelle sera une banque de données de silicium et que la demeure ultime de l’esprit sera désincarnée »
On peut donc supposer que la « Vie », abandonnant la base de carbone, ne deviendra immortelle qu’en devenant une banque de données de silicium (par exemple) moins vulnérable qui tendra à rejoindre l’Oméga (Dieu ?) de Teilhard de Chardin.
En fait, nous avons déjà créé des robots sans penser que l’Évolution travaille en nous pour assurer la relève. Dans quelques millions d’années, si nous ne nous autodétruisons pas, les dits robots ne nous regarderont peut-être que comme un chaînon de la préhistoire de l’intelligence universelle !
La durée du contrat de vie.
La jeunesse éternelle est probablement le fantasme le plus vivace à travers les époques. Si l’homme est encore désespérément limité par sa biologie, il pourrait finir par découvrir le secret de certaines espèces dans le monde dont la longévité est impressionnante.
Des études récentes (www.atlantico.fr/decryptage/2206527/les-clés-de-l’immortalite) montrent que la méduse Turritopsis nutricula pourrait être biologiquement immortelle. Elle doit cette performance à un cycle vital régénérateur – polype/méduse – remarquable qui lui permet, en outre, d’occuper des territoires de plus en plus importants !
La posidonie de méditerranée développe des colonies qui pourraient survivre au moins 100 000 ans. Celle qui est étudiée par l’université des Iles Baléares s’allonge sur 8km et compterait près de 100 millions d’exemplaires.
Dans l’Utah, l’âge d’une colonie de peupliers faux-tremble a été estimé à 80 000 ans. Dénommée « Pando », cette colonie est la colonie clonale, (c’est à dire l’ensemble d’arbres issus du même ancêtre), la plus importante du monde.
Certaines éponges comme la Scolymastra joubini peut atteindre 2 mètres de haut et joue un rôle prépondérant pour l’écologie marine. Des scientifiques allemands ont calculé l’âge d’une colonie en se basant sur sa consommation. Résultat : plus de 10 000 ans.
Le pin Bristlecone vit surtout dans le sud-ouest des Etats-Unis : le plus vieux aurait environ 4 700 ans. Le chercheur Lieven De Veylder pense que la lenteur de la multiplication des cellules chez ce pin empêche les mutations et maintient un génome « parfait. »
Un épicéa suédois, dénommé Old Tjikko, serait âgé de 9550 ans !
L’hydre, coupée en morceaux, reste en vie et se régénère. Ses cellules souches sont ainsi d’une efficacité redoutable puisqu’elles régénèrent constamment toutes les cellules mortes. L’hydre pourrait ainsi vivre 1400 ans.
Le quahog nordique, un mollusque des mers islandaises, est jusqu’à présent l’animal le plus vieux jamais découvert. Ou plutôt était, car les scientifiques ont tué l’animal pour déterminer son âge, en comptant ses stries internes. Un premier calcul donne un résultat de 507 ans, il faut entrer dans la composition de l’ADN pour comprendre que ce mollusque a réussi à combattre sa vieillesse.
La tortue géante dépasse les 200 ans. Une tortue étoilée de Madagascar a atteint 190 ans mais les chercheurs estiment que ces grandes tortues peuvent aller jusqu’à 250 ans.
La baleine boréale vit dans les eaux glaciales du grand nord. En 2007, un spécimen a été retrouvé avec un harpon dans la peau datant de 1879 ! Cette espèce vit facilement au-delà de 200 ans, ce qui en fait le mammifère qui dispose de la meilleure longévité. Une étude de janvier 2015 de l’université de Liverpool a montré que certains de ses gènes permettaient de lutter contre la dégénérescence des cellules et les cancers.
Les homards qui peuvent vivre jusqu’à 140 ans ont la particularité de posséder une enzyme qui empêche les brins d’ADN de se raccourcir avec le temps et donc de vivre vieux.
Quid des virus et des bactéries ?
Récemment, les chercheurs ont révélé l’existence d’un nouveau type de virus géant qui a survécu plus de trente mille ans à la congélation, dans une couche de permafrost sibérien contemporaine de l’extinction de l’homme de Neandertal. Il a également été démontré que les cellules bactériennes et leur ADN peuvent survivre dans les sédiments, mais aussi dans l’ambre, ou dans les cristaux des mines de sel.
En matière de résistance, on trouve encore plus fort : la bactérie Deinococcus radiodurans, résiste à 5 000 fois la dose mortelle pour l’homme de rayons gamma, elle résiste non seulement aux rayons gamma, mais aussi aux ultraviolets, et aux produits chimiques toxiques pour l’ADN. Elle est capable de réparer son ADN cassé par les radiations en quelques heures seulement !
Des échantillons analysés par les scientifiques russes ont montré que la bactérie Bacillus subtilis est devenue résistante à 6 des 8 produits antibactériens qui étaient efficaces avant son séjour dans l’espace. Dans l’espace, les mutations génétiques sont beaucoup plus rapides car les radiations que l’on reçoit du cosmos sont beaucoup plus intenses que sur Terre. Cela veut dire que la population bactérienne qui est dans l’espace aura, avec le temps, une biodiversité plus importante qu’une population bactérienne qui resterait sur le sol de la Terre. Cela pourrait se révéler dangereux pour des voyages au long cours d’êtres humains, car des bactéries bénignes pourraient devenir résistantes aux antibiotiques.
Pour une philosophie de la science.
Le Collège de Physique et de Philosophie fut créé à Paris en 2010 par Bernard d’Espagnat, Michel Bitbol, Jean Petitot et Hervé Zwirn. L’objectif était d’organiser, entre physiciens et philosophes, des rencontres de mise au point afin de dégager des idées neuves émergeant des travaux en cours.
C’est dans ce cadre que, organisant une série de débats portant sur le « Monde Quantique », philosophes et physiciens abordèrent le problème de la Réalité et se posèrent les questions suivantes :
Comment définir les trois types de réalisme : le réalisme einsteinien, le réalisme quantique et…le réalisme métaphysique ?
L’intelligence artificielle
Selon Laurent Alexandre l’Intelligence Artificielle (IA) nous fait entrer dans une période d’hyperscience, d’hypertechnologie et d’hypercroissance.
En résumé :
L’euthanasie de la mort, la création de Super intelligence artificielle et l’exploration de l’univers étaient les ultimes frontières pour l’humanité : elles vont être franchies : la puissance informatique maximale sur Terre aura été multipliée par 100 milliards de milliards en 87 ans. Sous peu, l’intelligence humaine sera ultra minoritaire sur terre. Il y aura 1 milliard de robots humanoïdes en 2040. Le savoir biologique double actuellement tous les 72 jours alors que notre cerveau reste le même.
Notre dépassement est inéluctable. Les transhumanistes veulent augmenter l’être humain, les posthumanistes veulent le dépasser radicalement. Les nano biotechnologies vont nous permettre d’éliminer progressivement les pathologies existantes ainsi que celles qui apparaîtront dans le futur. L’ère des nanomachines a commencé : des nanorobots seront capables de détecter, de détruire des toxines, de mesurer la concentration de protéines dans une cellule ou de nettoyer notre corps de toute présence indésirable, intégrée par millions dans notre corps ils seront capables d’établir des diagnostics et d’intervenir. Des nanocapteurs nous informeront de l’état de fonctionnement de notre organisme et pourront déclencher ou réguler l’activité des nanorobots.
Les nouvelles technologies rendent obsolète la médecine classique. Bientôt, chacun d’entre nous bénéficiera d’un jumeau numérique conçu par l’intelligence artificielle. Les premiers implants chirurgicaux que l’on appelle les Medbots sont des minuscules appareils télécommandés qui atteignent la zone cible, arrivés à bon port, ils délivrent un médicament au cœur d’un organe où ils effectuent un micro acte chirurgical.
Des recherches permettront de numériser le cerveau pour transférer l’esprit après la mort biologique. Le transhumanisme, c’est-à-dire l’amélioration de l’homme, n’est qu’une étape menant à la disparition de l’homme, c’est-à-dire au posthumanisme. À l’ère des prothèses cérébrales, le risque de neuro- manipulation, de neurohacking et donc de neuro-dictature est immense !
À terme, un être humain qui refuserait d’être hybridé avec des circuits électroniques ne serait guère compétitif sur le marché du travail.
Avec ChatGPT [7] toute la connaissance humaine est maintenant rassemblée en un seul système capable de répondre à n’importe quelle question.
En conclusion, CHATGPT nous rendra immortel en transformant l’humanité en une technologie de l’information !
Cependant, il est un danger invisible mais intrinsèque aux intelligences artificielles : il est impossible de savoir avec certitude si elles feront bien ce qu’on leur a appris. Théorisé grâce aux travaux du logicien Kurt Gödel, cette indécidabilité menace l’avenir même des intelligences artificielles.
En effet, le théorème de Godel démontre que la plupart des systèmes formels peuvent formuler des énoncés corrects qui ne sont ni démontrables ni infirmables dans le système : des énoncés indécidables. Il serait ainsi impossible de s’assurer que les logiciels embarqués dans des voitures autonomes ont bel et bien intégré les bonnes règles du code de la route !
Les risques sont tellement importants que cela pourrait ralentir voire stopper le développement des véhicules autonomes.
Faute de théorie, les spécialistes tentent de repenser l’éducation des réseaux de neurones, ils essaient d’améliorer la capacité d’apprentissage des algorithmes. L’américain Joshua Tenenbaum du MIT[8], propose ainsi de donner aux algorithmes des capacités semblables à celles développées par les enfants à la naissance, à savoir des connaissances intuitives de la physique et de la psychologie. Par exemple, savoir qu’un objet se déplaçant ne peut disparaître d’un coup, ou comprendre qu’une autre personne a un but. Ces types d’inférences accélèrent davantage l’apprentissage de nouvelles tâches. L’intelligence artificielle ne serait alors plus programmée : elle serait élevée… comme un enfant !
Voitures autonomes, reconnaissance faciale, traduction automatique des langues, diagnostic médical, diagnostique archéologique… l’intelligence artificielle avance sûrement mais en l’aveugle !
Pourtant, pour le cocréateur de Siri, assistant vocal d’Apple à l’origine des imprimantes connectées d’HP et pionnier de la réalité augmentée, le français Luc Julia, scientifique toulousain, l’un des grands spécialistes mondiaux de l’intelligence artificielle, estime que l’intelligence artificielle n’existe pas[9]…
Il critique Elon Musk qui estime que l’intelligence artificielle va échapper à notre tutelle, contrôler le monde et nous avec. Qu’elle va nous diriger et faire de nous des esclaves, et tellement nous contrôler et nous surpasser que nous devrions injecter cette intelligence artificielle dans notre cerveau pour en augmenter les capacités. Musk prétend que greffer des ordinateurs dans nos têtes pour les connecter à nos neurones nous permettra d’être en compétition avec l’intelligence artificielle ! Il est convaincu que les robots vont se mettre à penser et à prendre des initiatives. En fait, selon Luc Julia, il part d’une idée fausse, le robot ne prend pas d’initiative, il n’a pas d’idées propres, il fait ce qu’on lui dit de faire, il est programmé pour ça, il emmagasine, il recrache. Un point c’est tout !
Marc Zuckerberg, le fondateur de Facebook, s’oppose lui aussi à la vision apocalyptique de Musk et le trouve irresponsable.
Quant à Stephen Hawking, par contre, dans une interview au magazine américain Wired, il s’exclama : « j’ai peur que l’intelligence artificielle puisse remplacer complètement les humains. Si les gens peuvent concevoir des virus informatiques, quelqu’un pourrait concevoir une intelligence artificielle qui peut s’améliorer et se reproduire. Ce serait une nouvelle forme de vie capable de surpasser les humains »
Mais Luc Julia affirme avec force que l’intelligence artificielle nous apportera sans doute plus de satisfaction et nous permettra d’être plus en lien les uns avec les autres ainsi qu’avec notre environnement…
Alors, qui croire ?
D’autant qu’il est désormais assuré que l’intelligence artificielle peut obéir à une logique de tueuse !
Algorithmes, armes létales capables de faire feu de leur propre chef… avec les progrès en intelligence artificielle, les grandes puissances militaires sont en train d’automatiser leur arsenal. De quoi posséder un avantage certain sur le terrain et modifier radicalement l’art de la guerre. À tel point que des centaines de chercheurs s’alarment que l’on puisse donner à des machines des permis de tuer !
Actuellement, on estime à 154 le nombre de systèmes d’armes recensées dans le monde dont un algorithme gère seul l’identification des cibles et leur suivi. Un tiers de ces systèmes ont même la possibilité de tirer, sans intervention humaine, contre des missiles ou vers leurs troupes. Il est donc impératif que ces algorithmes respectent le droit humanitaire international. Ce qui suppose par exemple de pouvoir faire la différence entre les combattants et les civils, repérer les combattants blessés hors de combat… quoique… les guerres de Syrie, d’Ukraine, de Gaza montrent que, dans une guerre à outrance, les civils deviennent une cible privilégiée !
Dépourvus de conscience, d’intelligence sociale, émotionnelle, de raisonnement, d’éthique, ces algorithmes-soldats risquent de faire un gigantesque carnage…
L’éthique c’est bien plus que les maths !
À la limite on pourrait assister à de subites escalades guerrières incontrôlées entre armées robotisées, les humains étant incapable d’intervenir !
Le mondialisme a des effets dévastateurs sur nos civilisations, il convient de repenser de fond en comble notre système éducatif avec des professeurs spécialisés dans les différentes disciplines (où les trouver, comment les former ?) : médecine, biologie, informatique, mécanique quantique, intelligence artificielle, psychologues… car, ils sont depuis longtemps devenus obsolètes ; tout doit être repensé, le malaise est grand, il est urgent d’intervenir sous peine de voir dans les plus brefs délais disparaître l’Humanité !!!!
PhJC 13/06/2024
[1] Laurent Alexandre, « CHATGPT va nous rendre immortels » Editions Lattès ;
[2] François Marie Dru « toutes les vibrations » édition Leduc
[3] Rupert Sheldrake, « une nouvelle science de la vie » éditions du Rocher.
[4] Itzhac Bentov, « univers vibratoire et confiance » , édition Dangles.
[5] Rovelli Carlo, « L’ordre du temps », éditions Flammarion.
[6] Rupert Sheldrake, « Une nouvelle science de la vie », Éditions du Rocher.
[7] GPT (Generative Pretrained Transformer) est une technologie d’intelligence artificielle (IA) avancée développée par OpenAI, une organisation de recherche en IA. Cette technologie est basée sur un modèle de réseau neuronal profond appelé « transformer », qui a révolutionné le domaine du traitement du langage naturel.
[8] Massachusetts Institute of Technology (MIT).
[9] Luc Julia, » l’intelligence artificielle n’existe pas », First édition, 2019.