Les Crimes du Christianisme Vainqueur

Conférence Université du Temps Libre (octobre 2015)

Rares sont les temples antiques dont nous pouvons de nos jours admirer les vestiges. Or, lorsque l’on voyage dans les anciens empires grecs et romains ou lorsque l’on lit les écrits de Pausanias qui vivait au IIème siècle, on est surpris de voir le nombre important de ruines opposé à la multitude et la richesse des sanctuaires que cet auteur cite. Quels sont les responsables d’une telle destruction, massive et sélective? Le temps? les tremblements de terre? les guerres de l’antiquité?  les barbares ?

Certes, ces causes commirent de réels dégâts, mais, selon l’historien Gys-Devic, ce sont les populations chrétiennes qui, possédées d’une fureur religieuse, s’acharnèrent à la ruine des monuments païens! Persécutés pendant environ trois cents ans, parvenus au pouvoir grâce à l’empereur Constantin le Grand, au nom du glaive et de la croix, les chrétiens devinrent à leur tour, pendant près de dix sept siècles, les persécuteurs de tous les peuples qui n’adhéraient pas à leur religion. Croisades et Missions, utilisant l’arme horrible de la Sainte Inquisition, détruisirent systématiquement des civilisations, des peuples ainsi que leurs propres coreligionnaires : la conquête du tombeau du Christ en pays musulman, la destruction totale (individus, temples et mémoire écrite) de la civilisation amérindienne (Aztèques, Incas et Mayas), les Cathares, les Vaudois…et l’incroyable haine destructrice à l’encontre des Protestants avec les chefs d’œuvres de la Saint Barthélemy et des massacres de Lyon…Il faut rajouter à ces éradications politico-religieuses la persécution effrénée des scientifiques chrétiens : Giordano Bruno, Tomaso Campanella (1 600), Galilée (1564-1642), ce n’est qu’en 1992 que l’Eglise reconnut son erreur….

L’éradication des statues et des temples était-elle le fait des barbares ?

Non, c’est le christianisme parvenu au pouvoir grâce aux empereurs romains convertis.

Constantin le Grand (272-337), converti sur son lit de mort, engagea ses successeurs sur la voie du monothéisme chrétien. Il convoque le conseil œcuménique de Nicée (325) en Bithynie qui impose les dogmes et condamne l’Arianisme.

Théodose Ier (379-395) en orient et Gratien et Valentinien II en occident décidèrent les premiers la destruction des édifices païens dès 383.

L’Edit de Théodose II (408-450) promulguait: « nous voulons que tous ceux de leurs temples et de leurs sanctuaires qui sont encore debout soient détruits par l’ordre du magistrat, que la souillure en soit effacée par l’érection du signe vénérable de la religion chrétienne, et nous décernons la peine de mort contre quiconque sera convaincu, devant les juges compétents, d’avoir contrevenu à cet édit . » (Cod. Theod. XVI, 10).

Et dés-lors, distribué dans toutes les préfectures de l’empire, cet Edit fut consciencieusement exécuté :

Temple d’Edesse (Mésopotamie), synagogue de Callinicum (Syrie), temple de Zeus à Olympie, Serapeum d’Alexandrie…

Selon Gys-Devic, seuls les temples qui ont été transformés en églises chrétiennes ont échappé au vandalisme des chrétiens :

Concorde (Agrigente), Panthéon (Rome), Parthénon et Théséion (Athènes), Maison carrée (Nîmes), temple d’Athéna (Syracuse), Ségeste (Sicile), Paestum (Italie) …