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Repliés dans la jungle hostile du Guatemala, les Mayas, persécutés par les conquérants barbus espagnols qui brûlèrent la presque totalité de leurs livres (Diego de Landa , 1562), ont réussi à consigner en langue quiché une partie de leur histoire dans « le Livre du Temps », baptisé ainsi par Brasseur de Bourbourg.

Comme les papyrus égyptiens, le support de l’écriture est fait de bandes d’écorce de Ficus Cotinitolia écrasées, trempées dans de la résine puis couvertes d’une mince couche de chaux. Larges de 20 cm, ces bandes sont pliées en accordéon et serrées avec des planchettes et des bandelettes.

Ce récit, qualifié de « Bible maya-quichée » , raconte la genèse du peuple maya. Il décrit la naissance du monde, issu du Verbe, en nommant les Esprits primordiaux qui engendrent la Vie dans toute sa diversité. Il évoque aussi les quatre créations successives de la Pensée, avec l’aide des Esprits tutélaires, qui conduiront à l’homme conscient mais tributaire de ses créateurs. Comme dans « l’Épopée de Gilgamesh » sumérienne, il est question d’un déluge qui détruisit une partie de l’humanité. Des tentatives de création de l’homme, à partir du bois et de la boue (Bible, Gilgamesh) furent des échecs, mais c’est grâce au maïs (plante majeure de leur alimentation) que l’homme dut son salut.