AGRICULTURE ET TOXICITUDE

L’agriculture, principe de vie, est devenue progressivement un principe de toxicitude. La toxicité signifie qu’un produit consommé peut renfermer une molécule qui altère la santé de celui qui le consomme, et dans un cas extrême, entraîner sa mort. La toxicitude est l’état qui renferme toutes les toxicités possibles, c’est le cas de l’agriculture. La France est le plus grand consommateur de produits du phytosanitaire (pesticides, insecticides, nématicides, corvicides, acaricides…) et, par voie de conséquence le plus grand pollueur. Les monocultures intensives et les nouvelles techniques de stockage et d’élevage induisent en outre un risque de contamination très élevé.

Nos éleveurs et agriculteurs, souvent mal protégés car mal formés ou informés, sont les premières victimes des pollutions inhérentes au stockage et à la manipulation des produits récoltés. A cela s’ajoutent toutes les molécules chimiques annuellement répandues en viticulture, en arboriculture et en cultures légumières par exemple qui entraînent des dégâts dramatiques en matière de santé sur l’ensemble de la population humaine et sur les niches écologiques. L’exemple le plus significatif est celui de l’altération de la spermatogenèse (spermatozoïdes mal formés, diminution de leur nombre…) chez les fils de viticulteurs (études réalisées dans le Languedoc), à laquelle il faut ajouter une possible altération de l’embryogenèse : certains enfants naissent avec un micropénis ou une malformation de celui-ci entraînant une impuissance irréversible.

Hélas, ce milieu de toxicitude générant cancers, asthmes, bronchites chroniques, allergies respiratoires et dermiques, hépatites, conjonctivites, dysfonctionnements rénaux et cardiaques… , affectant aussi bien les populations rurales que les populations citadines, risque de s’accentuer de façon exponentielle compte-tenu de l’augmentation inévitable des rendements pour nourrir une humanité de plus en plus nombreuse.

Après la dernière guerre, la chimie de synthèse avait envahi toutes les activités industrielles et agricoles. Pendant près de quarante ans les agriculteurs, uniquement conseillés par les commerciaux des grandes firmes du phytosanitaire ont bien évidemment choisi, sur leurs conseils, le 100% de protection et de rendement. Les organismes de distribution des produits du phytosanitaire, utilisant comme vendeurs des personnels incompétents, n’ont pas su proposer un encadrement neutre et efficace et nos terres furent recouvertes et imprégnées d’une pollution chimique toxique et rémanente. Et que dire de l’air que nous respirons dans nos villes et nos campagnes ?

Aujourd’hui, les moyens d’information et de formation sont tels que nul n’est censé ignorer le danger de ces pratiques à court et à long terme. Il y va de l’intégrité de la santé des générations futures. Nous sommes tous sont responsables : politiques, industriels du phytosanitaire, consommateurs et agriculteurs.

Il ne nous sera rien pardonné car nous savons ce que nous faisons et ne faisons rien pour remédier à cet état d’urgence, bien au contraire…

 Vous avez dit toxicitudes ?

 

Les toxicités inhérentes aux produits agricoles eux-mêmes.

 

Les toxines

 

La bio-accumulation des pesticides dans la chaîne alimentaire.

 

Action dramatique des pesticides sur la santé humaine.

 

 

Pesticides et spermatogenèse

 

Les pesticides dans l’air ambiant.