Censées moraliser l’homme des civilisations naissantes, les religions polythéistes, puis monothéistes, créèrent des puissances invisibles et inaudibles auxquelles il fallait obéir en courbant la tête sous peine d’être damné ou condamné : les dieux!
Cristallisations de mythes et de croyances, elles établirent des lois, en prétendant gérer le spirituel et le temporel, visant à freiner les pulsions animales de cet être intelligent et conscient mais incapable, au fil des siècles, d’accomplir l’indispensable mutation qui aurait pu le conduire à un humanisme résolument culturel et spirituel. Les programmes des télévisions, essentiellement basés sur le sexe, la violence et l’hémoglobine, traduisent bien de quelles nourritures nos sociétés abreuvent quotidiennement leurs enfants. Au nom de la liberté de penser et de dire, le journalisme écrit, télévisé, maintenant largement dépassé par l’incroyable impact de l’Internet, oriente, dégrade et finit par détruire les jeunes cerveaux. La toxicité de notre civilisation dite mondialiste qui amenuise tout est largement amplifiée par l’aculture narcissique et démagogique des médias et des politiques. Hors, curieusement incapables d’endosser et d’assumer leurs responsabilités, ils font mine de s’étonner de voir exploser les incivilités, la maléducation, les comportement agressifs ( viols, cambriolages, incendies des voitures…), et maintenant les tueries organisées.
Les religions, qui devraient calmer et réguler les comportements, paraissent au contraire totalement impuissantes à délivrer un message universel d’Amour. Pire, un djihad meurtrier, prôné par quelques fanatiques, cancérise toute la planète. Il est facile de constater que ce ne sont pas les adultes, dits religieux, qui se transforment en bombes humaines mais des jeunes en marge de la société, car en refus de famille et de République, parqués, oubliés, méprisés, inoccupés et pour la plupart d’origine occidentale ou récemment occidentalisés. Ce n’est pas Dieu qui pousse ces jeunes, en mal d’idéal et de repères, à se sacrifier pour une cause insensée, mais bien ceux qui, en son nom, veulent mettre le feu à la société occidentale pour la conquérir puis l’humilier et l’asservir à tout jamais. Il ne s’agit pas d’une résurgence des guerres de religion, non, nous assistons à la confrontation entre une majorité d’humains civilisés, robotisés, rendus apathiques par des politiques démagogues uniquement préoccupés par le cursus honorum et totalement incapables de gérer une population de masse servile que la terre n’a jamais connue et une minorité de fanatiques parfaitement conscients de cette situation et qui opèrent tels des loups dans une bergerie. La seule solution pour des civilisés, même si cela est contraire à la morale, est-il de se comporter en barbares contre des barbares ? Alors, lex talionis ?
Or, ce phénomène que nous paraissons découvrir depuis que nous le subissons, n’est pas nouveau. Je ne citerai que quelques exemples d’une violence inouïe, survenus au cours d’une période de vingt et un siècles de notre histoire : la guerre des Juifs du premier siècle contre les romains et les prêtres du Sanhédrin, la persécution pendant plus de deux cents ans, des chrétiens qui, à partir de l’empereur Théodose, sont devenus eux-mêmes des fanatiques religieux pendant près de quinze cents ans, les créations imposées des Etats d’Israël puis de Palestine, et pour terminer, le djihad qui ensanglante ce début de XXIème siècle.
Ier siècle : La guerre Judéo-romaine, qui est le fait de zélotes juifs, eut lieu depuis de l’intervention d’Antiochos IV Épiphane en Palestine, en 175 av. J.-C., jusqu’à la chute de Massada, haut-lieu de la résistance à Rome, en 74 ap. J.-C.
Cette époque, qui vit le ministère de Jésus et la guerre civile entre Juifs qui refusaient la main-mise des sadducéens et des pharisiens sur le temple, fut particulièrement troublée et, après la chute de Néron qui fut empereur de 54 à 68, une guerre civile de succession entre quatre généraux embrasa Rome et l’empire romain. L’an 69 fut une année de guerre civile où quatre empereurs se succédèrent : Galba fut assassiné, Othon se suicida, Vitellius fut lapidé et jeté dans le Tibre, enfin Vespasien mit de l’ordre dans l’empire. Il chargea son fils Titus de mettre un terme à la révolte juive qui avait profité du trouble occasionné par cette guerre de succession pour tenter de repousser l’occupant romain. En 70, Titus s’empara de Jérusalem et incendia le Temple. La répression fut impitoyable, Flavius Josèphe narra ces événements dans « La guerre des Juifs« . A la mort de Vespasien, en 79, Titus lui succéda et eut à gérer quatre catastrophes majeures : en 79 l’éruption du Vésuve, en 80 un incendie de Rome et , en 81, une épidémie de peste qui entraîna sa mort.
IVème siècle : Le fanatisme des chrétiens :
L’Edit de Théodose II (380) déclencha le fanatisme des chrétiens dans la totalité de l’Empire romain
:« nous voulons que tous ceux de leurs temples et de leurs sanctuaires qui sont encore debout soient détruits par l’ordre du magistrat, que la souillure en soit effacée par l’érection du signe vénérable de la religion chrétienne, et nous décernons la peine de mort contre quiconque sera convaincu, devant les juges compétents, d’avoir contrevenu à cet édit …nous voulons qu’aucun des écrits qui peuvent provoquer la colère de Dieu et offenser les âmes ne viennent à l’oreille de quiconque » (Cod. Theod. XVI, 10)
Dés lors, tout ce qui avait une couleur de paganisme (monuments, statues, écrits, habitants) fut systématiquement détruit par les chrétiens iconoclastes. L’exemple le plus terrible fut, en 415, celui de Cyrille, évêque d’Alexandrie, qui dépêcha un parti de moines tueurs pour éliminer la jeune philosophe scientifique Hypatie. Ils l’exécutèrent avec une sauvagerie qui dépasse l’entendement. Socrate le Scolastique (440) relate l’incident :
« Contre elle alors s’arma la jalousie ; comme en effet elle commençait à rencontrer assez souvent Oreste, cela déclencha contre elle une calomnie chez le peuple des chrétiens, selon laquelle elle était bien celle qui empêchait des relations amicales entre Oreste et l’évêque. Et donc des hommes excités, à la tête desquels se trouvait un certain Pierre le lecteur, montent un complot contre elle et guettent Hypatie qui rentrait chez elle : la jetant hors de son siège, ils la traînent à l’église qu’on appelait le Césareum, et l’ayant dépouillée de son vêtement, ils la frappèrent à coups de tessons ; l’ayant systématiquement mise en pièces, ils chargèrent ses membres jusqu’en haut du Cinarôn et les anéantirent par le feu. Ce qui ne fut pas sans porter atteinte à l’image de Cyrille et de l’Église d’Alexandrie ; car c’était tout à fait gênant, de la part de ceux qui se réclamaient du Christ que des meurtres, des bagarres et autres actes semblables soient cautionnés par le patriarche. Et cela eut lieu la quatrième année de l’épiscopat de Cyrille, la dixième année du règne d’Honorius, la sixième du règne de Théodose, au mois de mars, pendant le Carême. »
Jérôme (420) et Rufin (410) supprimèrent tous les écrits compromettants pour le christianisme dont ceux d’Origène. En 447, le pape Léon Ier ordonna d’éliminer tous les ouvrages en désaccord avec la sincère vérité. L’évêque d’Alexandrie Théophile ordonna la destruction de la Bibliothèque du Sérapéum d’Alexandrie. Enfin, le 6ème siècle fut l’âge noir des écrits antiques avec le terrorisme destructeur des moines copistes qui éliminèrent systématiquement tous les écrits qui avaient à leurs yeux un relent de paganisme.
XI et XIIème siècles : Urbain II en 1095, Pierre l’Hermite en 1096, Bernard de Clairvaux en 1146 prêchèrent pour que les nobles seigneurs se croisent sous le prétexte de délivrer le tombeau du Christ aux mains des sarrasins, en fait pour la conquête de nouveaux territoires. Le comportement de certains croisés fut terrifiant, car à Maara (près d’Antioche) en 1099, ils se livrèrent à des actes de cannibalisme.
XIIIème siècle : L’Inquisition, créée et confiée aux moines dominicains en 1231 par le pape Grégoire IX, fut l’invention la plus démoniaque de l’Eglise catholique. Elle condamna les hérétiques au bûcher, organisant des autodafés de grande ampleur qui ont instauré une terreur dont les conséquences furent terribles dans le monde entier, persécutant les chrétiens Cathares et Vaudois qui dénonçaient le luxe ostentatoire des prélats, la dîme qui affamait les pauvres, les Templiers, les Protestants et les scientifiques, comme Giordano Bruno, qui avaient le malheur de contester le pouvoir de Rome, les Juifs et les musulmans faussement convertis au catholicisme. Bref, cette institution totipotente dictatoriale est toujours en vie, elle fut simplement remplacée en 1965 par la Congrégation pour la doctrine de la foi.
XV et XVIème siècles
Le catholicisme puissant et triomphant s’exporte aux Amériques pour conquérir, missionner et rançonner de nouveaux territoires. Au nom du glaive et de la croix les trois civilisations amérindiennes Aztèque, Inca et Maya sont détruites et totalement éradiquées !
1492- parti de Palos le 3 août, le génois Christophe COLOMB découvrit l’Amérique San Salvador, puis Cuba et Haïti, le 12 octobre grâce à l’appui de la reine d’Espagne Isabelle.
1500-1526 Le Portugais Alvares CABRAL débarque au Brésil.
1519-1525 Destruction de l’Empire AZTEQUE par les Espagnols de CORTES
1533 Destruction des INCAS du PEROU par PIZARRO : avec seulement 200 hommes et 30 chevaux il réduit en esclavage 3 millions d’Incas. : 200 ans pour créer l’Empire des Incas, quelques, jours pour le détruire! Conquête totale des empires en 40 ans!
XXème siècle : Proclamation de l’Etat d’Israël le 14 mai 1948 (Ben Gourion), après le vote du plan de partage de la Palestine mandataire le 29 novembre 1947 par l’Organisation des Nations unies (ONU) qui mit fin au mandat britannique.
Un État palestinien, avec Jérusalem comme capitale, est proclamé le 15 novembre 1988 lors du dix-neuvième Conseil national palestinien. Ces nouveaux états créés selon le seul bon vouloir des pays occidentaux seront la source inépuisable de conflits religio-politiques qui ensanglantent depuis le Moyen-Orient.
XXIème siècle :
Tout se passe actuellement comme si l’Islam radical voulait effacer toute trace des deux monothéismes qui l’ont précédé. La laïcité est une concept totalement inexistant dans le Coran et vis à vis de ses ennemis la guerre doit être totale, voici ce qui attend l’occident :
« Voici quelle sera la récompense de ceux qui font la guerre à Allah et à son envoyé, et qui emploient toutes leurs forces à commettre des désordres sur la terre: vous les mettrez à mort ou vous leur ferez subir le supplice de la croix; vous leur couperez les mains et les pieds alternés; ils seront chassés de leur pays. L’ignominie les couvrira dans ce monde, et un châtiment cruel les attend dans l’autre. « (Sourate 5:33)
Il existe quatre djihads: par le cœur, par la langue, par la main et par l’épée. C’est dorénavant par l’épée que l’hégémonie se réglera jusqu’à la soumission.
« Et combattez-les jusqu’à ce qu’il ne subsiste plus d’association, et que la religion soit entièrement à Allah. Puis, s’ils cessent (ils seront pardonnés car) Allah observe bien ce qu’ils œuvrent. » (Sourate 8, verset 39 )
« Après que les mois sacrés expirent, tuez les associateurs où que vous les trouviez. Capturez-les, assiégez-les et guettez-les dans toute embuscade. Si ensuite ils se repentent, accomplissent la Salat et acquittent la Zakat, alors laissez-leur la voie libre, car Allah est Pardonneur et Miséricordieux. » (Sourate 9:5)
« Lorsque vous rencontrez (au combat) ceux qui ont mécru frappez-en les cous. Puis, quand vous les avez dominés, enchaînez-les solidement. Ensuite, c’est soit la libération gratuite, soit la rançon, jusqu’à ce que la guerre dépose ses fardeaux. Il en est ainsi, car si Allah voulait, Il se vengerait Lui-même contre eux, mais c’est pour vous éprouver les uns par les autres. Et ceux qui seront tués dans le chemin d’Allah, Il ne rendra jamais vaines leurs actions. » (Sourate 47, verset 4)
L’Islam vu par les écrivains français
Blaise Pascal (1623 – 1662) dans Les Pensées : “La religion Mahométane a pour fondement l’Alcoran et Mahomet. Mais ce Prophète qui devait être la dernière attente du monde a-t-il été prédit ? Et quelle marque a-t-il que n’ait aussi tout homme qui se voudra dire Prophète ? Quels miracles dit-il lui-même avoir faits ? Quel mystère a-t-il enseigné selon sa tradition même ? Quelle morale, et quelle félicité ?”
« Différence entre Jésus-Christ et Mahomet. Mahomet non prédit. Jésus-Christ prédit. Mahomet en tuant. Jésus-Christ en faisant tuer les siens. Mahomet en défendant de lire, les apôtres en ordonnant de lire. Enfin cela est si contraire que si Mahomet a pris la voie de réussir humainement, Jésus-Christ a pris celle de périr humainement, et qu’au lieu de conclure que puisque Mahomet a réussi, Jésus-Christ a bien pu réussir, il faut conclure que puisque Mahomet a réussi Jésus-Christ devait périr » (Pensées 241-242)
Bossuet (1627 – 1704), précepteur de Louis XIV et évêque de Meaux : « L’islam! Cette religion monstrueuse a pour toute raison son ignorance, pour toute persuasion sa violence et sa tyrannie, pour tout miracle ses armes, qui font trembler le monde et rétablissent par force l’empire de Satan dans tout l’univers. » (Panégyrique de Saint Pierre Nolasque).
Montesquieu (1689 – 1755) : « C’est un malheur pour la nature humaine, lorsque la religion est donnée par un conquérant. La religion mahométane, qui ne parle que de glaive, agit encore sur les hommes avec cet esprit destructeur qui l’a fondée. » (De l’Esprit des lois)
Voltaire (1694 – 1778) dans sa tragédie « Le Fanatisme ou Mahomet le prophète » , qui se déroule pendant le siège de la Mecque par Mahomet en 630, il décrit l’affrontement entre Mahomet et Zopire chérif de la Mecque, dénonce le totalitarisme de l’Islam, mais aussi toute forme d’impérialisme et le fanatisme de toutes les religions monothéistes. Voltaire dit en parlant de Mahomet : « Si son livre (le Coran) est mauvais pour notre temps et pour nous, il était fort bon pour ses contemporains, et sa religion encore meilleure. Il faut avouer qu’il retira presque toute l’Asie de l’idolâtrie ».
Chateaubriand (1768 – 1848) : « Je dois remarquer que j’ai été le seul, avec Benjamin Constant, à signaler l’imprévoyance des gouvernements chrétiens : un peuple dont l’ordre social est fondé sur l’esclavage et la polygamie est un peuple qu’il faut renvoyer aux steppes des Mongols. » (Mémoires, XXIX, 12) « Tous les éléments de la morale et de la société politique sont au fond du christianisme, tous les germes de la destruction sociale sont dans la religion de Mahomet. » (Mémoires d’Outre-tombe).
Gustave Flaubert (1821 – 1880) : « Sans doute par l’effet de mon vieux sang normand, depuis la guerre d’Orient, je suis indigné contre l’Angleterre, indigné à en devenir Prussien ! Car enfin, que veut-elle ? Qui l’attaque ? Cette prétention de défendre l’Islamisme (qui est en soi une monstruosité) m’exaspère. Je demande, au nom de l’humanité, à ce qu’on broie la Pierre-Noire, pour en jeter les cendres au vent, à ce qu’on détruise La Mecque, et que l’on souille la tombe de Mahomet. Ce serait le moyen de démoraliser le Fanatisme. » (Lettre à Mme Roger des Genettes / 12 ou 19 janvier 1878)
Victor Hugo (1802-1885), dans la Légende des siècles témoigne un respect certain pour le prophète Mahomet :
Schopenhauer en Allemagne (1788 – 1860) : « Le Coran, ce méchant livre, a suffi pour fonder une grande religion, satisfaire pendant 1200 ans le besoin métaphysique de plusieurs millions d’hommes ; il a donné un fondement à leur morale, leur a inspiré un singulier mépris de la mort et un enthousiasme capable d’affronter des guerres sanglantes, et d’entreprendre les plus vastes conquêtes. Or nous y trouvons la plus triste et la plus pauvre forme du théisme. Peut-être le sens nous en échappe-t-il dans les traductions. Cependant je n’ai pu y découvrir une seule idée un peu profonde. »