JÉSUS, les sources

 

Conférence Université du Temps Libre (décembre 2015)

 

Les Sources romaines

Pour les romains, Jésus n’avait pas plus d’importance que tous les autres agitateurs, zélotes ou sicaires, qui tentaient vainement de libérer la Judée de l’occupation romaine et de l’emprise des prêtres sadducéens du sanhédrin qui avaient la main-mise sur le temple de Jérusalem. Ainsi, comme Jésus, Theudas, Athrongée, Ezechias, Simon de Pérée, Judas le Galiléen, Menahem, Simon fils de Gioras, Simon fils de Kochba furent tous exécutés par Rome avec leurs fidèles.

Les témoignages des écrivains romains sont donc rares et laconiques  et furent de surcroît amputés par les scibes copistes catholiques de toute référence à l’homme Jésus.

Annales de Tacite (58-120) : lacune couvrant les années 29 à 32; Dans les annales on lit:

« Néron désigna les coupables que la foule appelait Chrétiens. Ce nom leur vient de Christ, que, sous le principat de Tibère, le procurateur Ponce Pilate avait livré au supplice. Réprimée, cette détestable superstition perçait de nouveau, non seulement en Judée où le mal avait pris naissance, mais encore à Rome… »

Velleius Paterculus (19 av.JC – 31 après JC) ancien questeur de Tibère, même lacune (29-32) dans son manuscrit sur l’Histoire romaine

Suétone, (70-130) dans sa vie de l’empereur Claude, dit « Comme les Juifs se soulevaient continuellement, à l’instigation du Christ, Claude (41-54) les chassa de Rome : «impulsore christo »  à l’instigation du Christ.

Pline le Jeune (61-113) proconsul en Bythinie, écrit à l’empereur Trajan que les chrétiens se réunissent à jour fixe, pour chanter un hymne  « au Christ comme à un dieu , Christo quasi deo »

Lucien de Samosate (125-180)un satiriste, dans la mort de Pérégrinus  dit que « les chrétiens vouent un culte à un sophiste qui fut crucifié en Palestine, pour avoir introduit dans le monde un culte nouveau »

Les œuvres rabbiniques

Ont été expurgées de toute référence au Christ. On trouve cependant dans la MISHNA ( le traité Yehamot source écrite rabbinique) une allusion à la naissance illégitime de Jésus « il est bâtard à cause de l’adultère d’une femme mariée avec un homme qui n’est pas son mari »

Les Historiographes Chrétiens des deux premiers siècles

Consciencieusement éliminées par les scribes copistes catholiques,  les œuvres des principaux historiographes des 2 premiers siècles ont disparu :

Papias +110 ?  après JC

Hégésippe (+115-180) l’un des premiers historiens chrétiens

Jules l’Africain (+180-240)  historien chrétien