La Civilisation de l’INDUS 1

 

 

L’INDUS (Sindhu) est un fleuve gigantesque de 3 300 km qui a un débit 2 fois supérieur à celui du Nil et 3 fois à ceux combinés du Tigre et de l’Euphrate. Il prend sa source dans l’Himalaya. Son cours a une élévation progressive à cause des importants apports de sédiments qui l’installe en surplomb par rapport au niveau général de la plaine ; il en résulte des changements fréquents de cours et donc un enlisement des vestiges archéologiques.

Des « colons » venus d’Iran auraient atteint le Pakistan vers 4 000 av. JC où ils auraient introduit les fondements de l’agriculture, la céramique et la métallurgie. Les archéologues ont découvert, dès le NÉOLITHIQUE (7 000 ans avant JC), une occupation humaine sur plus de 250 ha qui dura sans interruption jusqu’à l’époque du commencement de la civilisation de l’INDUS (époque harappéenne) vers 2 500 ans avant JC.

Les plus anciens vestiges datent de la moitié du VIIème millénaire : il n’y avait pas de céramiques: seuls des récipients de pierre et des vanneries étaient utilisés. Ils vivaient de la chasse et possédaient quelques chèvres. Les toitures des habitations étaient en roseaux (empreintes sur les briques). Les murs étaient enduits à l’argile crue avec traces de fumées laissées par les foyers situés dans les angles avec, à proximité des déchets de cuisine, des meules à grains, des haches en pierre polie et des outils en os.

Au VIème millénaire les défunts ne sont plus déposés dans de simples fosses mais dans une chambre funéraire ménagée sur le côté d’une fosse et fermée par un muret de plusieurs assises de briques crues. Au chalcolithique on assiste à une dégradation des conditions de vie. L’espérance de vie tombe à 24 ans. Ceci s’explique par l’arrêt du nomadisme, la sédentarisation et la densification de l’habitat favorisent la diffusion des maladies infectieuses et en particulier des maladies infantiles.

Au Vème millénaire, les habitations sont bâties sur un sol de galets avec revêtement d’argile et comportent 4 à 5 pièces avec des portes de communication et de nombreux foyers. La nécropole est un vaste cimetière à emplacement réservé avec une dense concentration d’inhumations. La production métallurgique entraîne la régression du silex. Les objets en bronze, or, cuivre sont nombreux ainsi que les sceaux, creusets de fonte de lingots, poinçons, spatules… Apparition de statuettes féminines remarquablement stylisées associées à des figurines de taureaux symboles de la reproduction.